Le ministre camerounais de la Santé publique, André Mama Fouda, a démenti lundi des allégations selon lequelles des cas suspects ont été enregistrés au Cameroun, voisin du Nigeria qui a annoncé 10 cas, dont 2 décès.
"Il n'y a aucun malade suspecté du fait d'Ebola au Cameroun", a affirmé le ministre camerounais sur la cha?ne publique, CRTV, en réaction à une rumeur faisant état d'un cas re?u à l'h?pital Laquintinie, une formation publique de la métropole économique Douala.
Cette rumeur n'est pas la seule, car des allégations similaires ont aussi rapporté un cas à Lagdo (nord) et un autre à Mamfe, localité du sud-ouest proche de la frontière avec le Nigeria qui, depuis l'annonce de son épidémie, fait craindre au Cameroun le risque d'importation du virus d'Ebola, révélé meurtrier avec près d'un millier de morts déjà causés depuis le début de l'année en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
"Il ne faut pas perturber la quiétude des Cameroun", a M. Fouda, après avoir rappelé que "ce n'est pas tout le monde qui peut avoir les compétences pour dire qu'il a telle maladie ou telle autre à tel endroit".
"Nous ne devons pas paniquer (...0 Ne nous affolons pas", a-t- il poursuivi en vue de rassurer les populations.
Dans une déclaration à la presse vendredi à Yaoundé, M. Fouda avait invité le peuple camerounais à la vigilance en évitant de manipuler de "la viande de brousse mort", puisque certaines espèces sont présentées comme les singes sont présentés comme une source potentielle de transmission du virus, et au respect des règles élémentaires d'hygiène.
Il avait à cette occasion fait part d'un plan de riposte des autorités face à la menace, comportant une surveillance renforcée "dans tous les districts de santé frontaliers, notamment au niveau des postes de santé aux frontières, dans les aéroports et les ports".
"Cette surveillance, avait-il précisé, s'inscrit dans un réseau de partenariat et d'échanges multiformes rassemblant non seulement les pays en épidémie, mais aussi tous les autres pays africains particulièrement exposés."
Suite aux ravages observés en Afrique de l'Ouest, la maladie à virus Ebola a été classée "urgence de santé publique de portée mondiale" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Elle se caractérise par une fièvre d'apparition brutale, d'une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et d'une irritation de la gorge, d'après les explications de médecin. Ce sympt?mes sont de vomissements, de diarrhée, d'une éruption cutanée et, dans certains, d'hémorragies internes et externes.
Cette maladie se propage par transmission, précise-t-on encore, dans les communautés par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l'intermédiaire d'environnements contaminés par ce type de liquides. Aucun vaccin ne permet de la soigner, d'où sa rapide propagation.