Dans les trois principaux aéroports zimbabwéens, les autorités ont commencé à examiner les passagers arrivant de pays touchés par Ebola pour tenter d'empêcher toute entrée du virus mortel dans le pays, a fait savoir un ministre zimbabwéen lundi.
Le ministre de la Santé et de la Jeunesse David Parirenyatwa a confirmé à Xinhua que les personnes en provenance des pays d'Afrique de l'Ouest touchés allaient être surveillées pendant 21 jours, c'est-à-dire pendant la durée d'incubation du virus.
Les autorités sanitaires ont cependant fait savoir que les passagers n'étaient pas mis en quarantaine. La surveillance consiste simplement à enregistrer les coordonnées des passagers et à vérifier quotidiennement leur état de santé par téléphone.
"Lorsqu'ils arrivent, nous ne les isolons pas mais nous assurons leur suivi en les tra?ant et en restant informés de leur localisation. Notre objectif est de les surveiller pendant la période d'incubation de 21 jours, et au-delà nous considérerons qu'ils se portent bien", a expliqué le ministre.
Il n'a pas donné le nombre de personnes suivies, mais il a souligné qu'il n'y avait eu aucun cas d'Ebola au Zimbabwe.
"Bien que nous n'ayons pas eu un seul cas d'Ebola dans le pays, nous restons préoccupés parce qu'il y a toujours un risque que la maladie entre dans le pays par l'intermédiaire de personnes en provenance de la région affectée", a-t-il dit. Il a précisé que les personnes seraient placées en quarantaine si la maladie était suspectée.
La flambée épidémique actuelle d'Ebola en Afrique de l'Ouest a tué 961 personnes et 1 779 autres personnes ont été infectées depuis le signalement des premiers cas en mars dernier en Guinée. Jusqu'ici, les pays ayant signalé des cas confirmés d'Ebola sont la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone.
Le Zimbabwe n'a enregistré aucun cas confirmé d'Ebola lors des six précédentes flambées épidémiques majeures survenues en Afrique depuis 1975.
Le président Robert Mugabe a déclaré la semaine dernière que le pays envisageait de retirer ses troupes du Liberia. Le Zimbabwe a également commencé des formations destinées à son personnel de santé pour l'informer et lui donner les compétences pour répondre en cas de survenue de la maladie dans le pays.