En juillet 2010, dans les ruines du World Trade Center, les restes d'un navire en bois avaient été découverts par les ouvriers du vaste chantier du site du terrible attentat de 2001 ; enfoui à près de sept mètres sous terre et long d’environ 10 mètres, ce bateau avait alors fortement intrigué les archéologues. Dès sa découverte, le navire fut fouillé et sorti de terre afin de limiter son exposition à l’air libre, qui aurait t?t ou tard amené sa destruction. Les différents morceaux ont depuis été conservés dans de l’eau pour éviter qu’ils ne se délitent, .mais certaines parties furent envoyées au laboratoire de dendrochronologie de l’université de Colombia.
Des scientifiques ont ainsi pu y mener des analyses pour percer les secrets de ce mystérieux bateau, en recourant à la dendrochronologie, qui est une méthode de datation utilisant les successions de cernes du bois pour donner des ages très précis aux restes archéologiques. Et c'est ainsi que les chercheurs en ont conclu que les arbres utilisés étaient pour certains vieux d'un siècle et avaient été abattus vers 1773. De même, ils correspondent également aux arbres que l’on retrouvait à l’époque dans la région de Philadelphie.
? Nous avons pu voir qu’à Philadelphie il y avait à l’époque encore de vieilles forêts ?, a expliqué à LiveScience Dario Martin-Benito, qui a dirigé l’étude. Elles étaient exploitées pour les chantiers navals et la construction de certains batiments, et c'est ainsi que les chercheurs pensent ainsi qu'il pourrait s'agit du même bois que celui utilisé pour la construction de l’Independence Hall de la ville, où furent signés la Déclaration d‘indépendance et la Constitution des états-Unis en 1776.
En revanche, la manière dont le bateau a terminé sa carrière n’est connue. Les chercheurs estiment qu'il aurait pu couler par accident où être utilisé lors du renforcement des berges de Manhattan, quelque 20 ou 30 ans après sa construction. La présence d’hu?tres sur sa coque montre qu’il est resté à flot quelques temps avant d’être submergé de débris et de gravas ; de même, des vers d’eau chaude et salée de type Lyrodus pedicellatus ont été trouvés sur sa coque, ce qui constitue une preuve que le bateau est passé par les Cara?bes.