De nouveaux tests pratiqués par des chercheurs italiens et néerlandais sur des échantillons de sang prélevés avant la pandémie de COVID-19 révèlent la présence d'anticorps IgM liés au coronavirus, a récemment rapporté l'agence de presse Reuters.

Ces nouveaux tests, effectués par des chercheurs du laboratoire VisMederi de l'université de Sienne et par leurs homologues néerlandais de l'université Erasmus de Rotterdam, révèlent que le plus ancien échantillon contenant des anticorps IgM a été prélevé le 3 septembre 2019 dans la région de Vénétie, dans le nord-est de l'Italie, a indiqué Reuters samedi, citant un article de recherche publié le 14 juillet pour détailler les résultats de ces nouveaux tests.

Les échantillons retestés, qui ont été collectés en Italie avant le début de la pandémie, proviennent de volontaires sains ayant participé à une étude sur une méthode expérimentale de dépistage du cancer du poumon. Ils avaient déjà été examinés une première fois par VisMederi et par l'Institut national du cancer de Milan (INT) l'année dernière dans le but de trouver des anticorps liés au coronavirus.

En novembre 2020, VisMederi et l'INT avaient publié les résultats de cette première étude qui montrent que 11,6% des 959 volontaires sains avaient développé des anticorps liés à la COVID-19 bien avant février 2020, date à laquelle le premier cas officiel a été enregistré en Italie. Quatre des cas dataient même de la première semaine d'octobre 2019, ce qui signifie que ces personnes avaient été infectées dès septembre 2019, selon l'étude.

Cette étude indique que le virus aurait pu circuler en Italie plusieurs semaines avant d'être formellement identifié en Chine.

Citant Giovanni Apolone, le directeur scientifique de l'INT, Reuters a déclaré que 23 autres études menées en Europe et en Amérique du Nord "arrivaient à des conclusions similaires à celles de l'étude italienne".