Deux survivants du Massacre de Nanjing sont décédés dans les jours précédant la Journée commémorative nationale en Chine, qui tombe le 13 décembre cette année, date à laquelle une nouvelle loi entrera en vigueur pour encourager tous les secteurs de la société à prendre soin de ce groupe particulier de la population.

Vingt survivants ont décédé cette année, a fait savoir le Mémorial aux victimes du massacre de Nanjing, perpétré par les Japonais.

Le Massacre de Nanjing s'est produit lorsque les troupes nippones ont occupé la ville le 13 décembre 1937. En six semaines, ils ont tué 300.000 civils et soldats chinois désarmés.

Chen Guangshun, né en 1924, est mort dans les premières heures de la journée du lundi. Il a été capturé par un soldat japonais lorsqu'il avait 14 ans. Il a été ensuite amené sur le terrain de basket d'une école de son village, en banlieue de Nanjing, et a été forcé de regarder ses voisins se faire abattre par les Japonais.

Dans la confusion, il a réussi à s'échapper et à se cacher dans une forêt à proximité. En 2005, il s'est rendu pour le Japon pour témoigner des atrocités commises par les troupes japonaises durant la guerre.

Zhao Jinhua, également née en 1924, est morte dimanche. Elle a vu la soeur de sa grande-mère être jetée dans une rivière après avoir été agressée et violée par des soldats japonais. Son père a été également tué pour avoir refusé de livrer les filles de la famille. Zhao Jinhua s'est alors coupé les cheveux et s'est faite passer pour un gar?on, avant de s'enfuir de la ville avec sa mère.

Les survivants sont les témoins du massacre. Cependant, il reste désormais moins de 100 survivants enregistrés, selon les données officielles.

"Nous cherchons toujours des survivants. Mais les personnes nouvellement ajoutées sont beaucoup moins nombreuses que celles qui nous ont quittés", a indiqué Zhang Jianjun, curateur du mémorial.