Dernière mise à jour à 16h05 le 10/01
La ville de Hangzhou, capitale de la Province du Zhejiang (Est de la Chine) va ériger une statue pour honorer un ? trésor ? dont l'amour profond pour les livres et les actes philanthropiques a touché le c?ur de beaucoup de gens.
Cet homme s'appelait Wei Sihao. Un buste de 1,6 mètres de haut représentant un homme agé avec des papiers et des livres sera érigé à la bibliothèque où il lisait souvent. La statue comprendra également le baton de bambou et les bouteilles en plastique qu'il portait avec lui.
? C'est ainsi que cet homme agé venait lire dans la bibliothèque ?, a déclaré le designer de la statue, Zhu Bingren.
Wei Sihao avait accédé à la notoriété après qu'une photo le montrant en train de se laver soigneusement les mains avant de lire dans une bibliothèque à Hangzhou soit devenue virale en ligne. Visiteur fréquent de la bibliothèque, Wei Sihao déposait son baton de bambou et ses sacs de matières recyclables à c?té de lui à chaque fois qu'il venait y lire.
La bibliothèque, qui est ouverte aux mendiants et vagabonds, a été surnommée ? la bibliothèque la plus chaleureuse ?. Pendant plus de 10 ans, Wei Sihao est venu là pour y lire chaque week-end.
? Les livres sont ma nourriture spirituelle. Je ne peux pas vivre sans eux, même une seule journée ?, avait-il dit à chinanews.com dans une interview en 2014. ? Je me fais vieux et mon cerveau s'affaiblit. Je dois me recharger et rafra?chir mon esprit en permanence ?.
Malheureusement, Wei Sihao a été tué dans un accident de la route en décembre 2015. Et ce n'est seulement qu'après sa mort que ses ?uvres philanthropiques furent découvertes.
Avant sa retraite, Wei Sihao avait été enseignant dans un collège supérieur de Hangzhou. Et bien qu'il recevait une pension de plus de 5 000 yuans (720 $) par mois, il a collecté des matières recyclables pour aider les étudiants dans le besoin pendant des années.
Depuis 1994, sous un pseudonyme, il avait fait don à des étudiants en difficultés financières de sommes allant de 300 Yuans à 3 000 Yuans. Selon les lettres qu'il a re?ues des élèves dont il s'occupait, les bénéficiaires se trouvaient parfois aussi loin que la Province du Heilongjiang, dans le Nord-Est de la Chine.
Wei Sihao écrivait également des lettres aux étudiants pour les encourager à travailler dur, et leur envoyait des livres et des magazines.
Homme généreux, Wei Sihao n'a mené pour lui-même qu'une vie très simple.
Selon une de ses filles, il vivait dans une maison sans décoration dans laquelle il n'y avait qu'un petit lit recouvert de quelques planches inégales et pas d'objets de valeur. Ne possédant pas de téléphone mobile non plus, il utilisait des téléphones publics pour passer des appels à sa famille.