"Le stockage des scories n'est actuellement pas affecté, ce glissement de terrain n'a pas eu de conséquences radiologiques sur la population ou sur l'environnement", a affirmé mardi le ministère luxembourgeois de la Santé.
Grace à un repérage du site par système GPS, l'endroit d'enfouissement des scories a été localisé à une distance de 30 à 35 mètres du bord des glissements, indique un communiqué du ministère dont Xinhua a obtenu une copie.
Suite à l'activité industrielle de la société Continental Alloys S.A. (CASA) à Beggen, des quantités non négligeables de scories de ferro-niobium contenant des quantités significatives de métaux lourds et d'éléments radioactifs des familles de l'uranium et du thorium naturel ont été mis à rebut au cours de la période de 1975 à 1987 sur leurs sites à Beggen et Esch-Lallange.
Le seul moyen d'isoler ces scories était un enfouissement profond en une décharge définitive et contr?lée. Cette mise en dépotoir définitive sur le site de Mondercange fut autorisée d'une part par le ministre de la Santé le 11 septembre 1991 et d'autre part par le ministre de l'Environnement le 27 juin 1994 et du ministère du Travail le 4 juillet 1994, rappelle le communiqué.
Suite au glissement du terrain survenu le 13 mars du c?té ouest de la décharge pour déchets inertes à Mondercange, une équipe de la division de la radioprotection s'est rendue le matin du 14 mars sur le site pour un premier aper?u. "Le stockage des scories n'est actuellement pas affecté," a-t-on noté.
Mardi, la ministre de l'Environnement, Carole Dieschbourg, et la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, se sont rendues sur le lieu du glissement de terrain pour informer sur les impacts environnemental et sanitaire du site sur la population.
L'emplacement des scories ne semble pour l'instant pas être menacé par d'autres glissements. Si un futur glissement affectait le site des scories, il y aurait lieu de distinguer entre 2 risques potentiels, estime-t-on, à savoir une risque de dispersion de poussières radioactives et une contamination éventuelle des eaux souterraines.
Dans l'hypothèse d'un glissement du site de stockage des scories, il n'y aurait pas de risque radiologique immédiat pour la population, a précisé la ministre de la Santé.
Par précaution, la division de la radioprotection a toutefois mis en place un programme de contr?le et d'inspection journalier permettant de constater rapidement toute éventuelle dégradation et d'éventuels rejets radioactifs.