Au cours de leur visite à la frontière sud de la Hongrie avec la Serbie jeudi, la présidente hongroise Katalin Novak et le président serbe Aleksandar Vucic, accompagnés de l'ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis, sont convenus de la nécessité de durcir la protection des frontières pour prévenir les migrations clandestines.

"Lorsque nous protégeons ensemble la frontière Hongrie-Serbie, nous protégeons également l'Europe", a déclaré Mme Novak lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de cette visite. La frontière est un "symbole de souveraineté" qui "garantit notre sécurité", a-t-elle dit.

La Hongrie a entrepris les actions les plus déterminées contre les migrations clandestines, a déclaré Mme Novak. La pression des migrations augmente, et 261.000 personnes ont tenté d'entrer en Hongrie illégalement cette année, soit deux fois plus que l'année dernière, a-t-elle dit.

Le nombre de trafiquants d'êtres humains augmente également, et ceux qui veulent traverser la frontière illégalement deviennent de plus en plus agressifs, a indiqué Mme Novak. "Les attaques contre des garde-frontières sont quotidiennes", a-t-elle ajouté.

M. Vucic a déclaré que la Serbie avait elle-aussi pris des mesures contre les trafiquants d'êtres humains armés.

M. Babis a souligné que la protection des frontières était une question de "sécurité européenne" et souligné l'importance de la coopération de l'UE avec la Turquie.