Le secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, a déclaré jeudi que la lutte contre les facteurs complexes à l'origine du terrorisme exigeait des réponses multiformes et intégrées.

Les approches de l'ensemble de la société doivent être basées sur la communauté, tenir compte des conflits et du genre. Il est indispensable d'impliquer une multitude de parties prenantes pour concevoir de telles stratégies, a estimé M. Voronkov lors d'un briefing au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Il s'agit non seulement des organisations de la société civile, des chefs religieux, des groupes de jeunes et de femmes, et du secteur privé, mais aussi des victimes et des survivants d'actes terroristes, a-t-il ajouté.

M. Voronkov, qui dirige le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies, a souligné l'importance de l'action préventive.

"Il n'existe pas de remède meilleur et plus efficace à la menace posée par le terrorisme que la prévention. L'expérience internationale en matière de lutte contre le terrorisme au cours des 20 dernières années démontre les limites de la focalisation sur la nécessité pour les forces de sécurité de répondre à des actes terroristes imminents ou réels sans s'attaquer également aux situations qui conduisent aux actes terroristes", a-t-il affirmé.

M. Voronkov a également souligné l'importance de tirer parti des accords régionaux.

Comme la menace posée par le terrorisme est transnationale, les réponses doivent l'être aussi. Les approches régionales offrent la possibilité d'adapter les réponses aux contextes spécifiques, a-t-il indiqué.

C'est pour cette raison que le Bureau co-organise avec le Nigeria un sommet sur la lutte contre le terrorisme en Afrique, qui offre une occasion importante de reconsidérer la manière dont les Nations Unies pourraient soutenir davantage les efforts de lutte contre le terrorisme en Afrique, a-t-il ajouté.

La menace mondiale persistante que représente le terrorisme requiert non seulement l'attention continue du Conseil de sécurité, mais aussi une approche collective renouvelée, a dit M. Voronkov. "Et à cet égard, je réitère l'appel du secrétaire général à renforcer le multilatéralisme comme une question de nécessité et non de choix", a-t-il conclu.