Dernière mise à jour à 10h59 le 20/07
La culture unique et exaspérante des armes à feu aux Etats-Unis a occupé le devant de la scène cet été, et les Américains restent focalisés sur la question de savoir si la possession d'une arme à feu est un droit inscrit dans le deuxième amendement ou un privilège qui devrait être réglementé, a rapporté dimanche Governing, un site d'information et d'analyse des gouvernements locaux et d'Etat.
"Les fusillades sont de plus en plus absurdes, et les Européens ne comprennent pas la culture ou l'idéologie du deuxième amendement. Ils ont tendance à penser que c'est l'Amérique républicaine, les Etats-Unis de (Donald) Trump, mais bien s?r, c'est plus complexe que ?a. Nous savons que le lobby des armes à feu est puissant, et que les présidents démocrates ont fait très peu pour faire reculer les violences armées", peut-on lire dans l'article, qui cite le journaliste italien Marzio G. Mian.
"Nous trouvons intéressant qu'il y ait 400 millions de fusils et de carabines aux Etats-Unis et que 3% de la population en possède 133 millions. C'est donc bien qu'une partie de la population est obsédée par ?a. Les chiffres sont tout de même étonnants, surtout si on les compare à ceux de l'Europe. S'il y a 120 armes à feu pour 100 Américains, il y en a 12 pour 100 en Italie", a-t-il estimé.
Il faut 15 minutes à une personne munie d'un passeport américain pour demander l'autorisation d'acheter une arme à feu aux Etats-Unis, alors que c'est un processus très long en Italie, a indiqué le journaliste, notant que même si vous voulez un fusil pour la chasse, il faut un an à un an et demi pour compléter le processus.
"En ce moment, la violence armée fait appara?tre les Etats-Unis comme faibles et peu fiables. Ce n'est pas seulement le pouvoir du lobby, et ce n'est pas seulement le respect du deuxième amendement. C'est motivé par la peur, une peur de la rébellion, une peur de la révolution, quelque chose comme ?a. Lorsque vous avez 400 millions d'armes à feu, lorsque vous défendez un enfant avant sa naissance mais pas après, vous avez un gros problème politique", a considéré le journaliste italien.