Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré lundi que tous les canaux d'acheminement de l'aide humanitaire en Syrie devaient rester ouverts.

La situation humanitaire en Syrie est toujours désastreuse, et les besoins sont au plus haut depuis le début de la guerre il y a plus de onze ans. La plus grave crise des réfugiés au monde continue d'affecter la région et le reste de la planète, a souligné M. Guterres devant le Conseil de sécurité.

Quelque 14,6 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire dans le pays. Douze millions de personnes se trouvent en situation d'insécurité alimentaire, et 90 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les infrastructures s'effondrent et l'activité économique a diminué de moitié après une décennie de conflit, de crises financières régionales et des sanctions et après la pandémie de COVID-19, a-t-il affirmé.

Les efforts humanitaires massifs déployés par l'ONU et ses partenaires en Syrie ont permis d'éviter le pire, mais il faut en faire encore plus, a-t-il déclaré. "C'est pourquoi j'ai toujours insisté sur l'importance de maintenir et d'élargir l'accès (à l'aide humanitaire), y compris par le biais d'opérations transfrontalières et au-delà des lignes de front. Pour apporter cette aide vitale aux personnes dans le besoin en Syrie, tous les canaux doivent être et rester ouverts", a-t-il affirmé.

Il a appelé les membres du Conseil de sécurité à maintenir leur consensus sur l'autorisation des opérations transfrontalières en renouvelant cette autorisation pour douze mois supplémentaires.

En oeuvrant de concert, la communauté internationale a contribué à éviter un effondrement total en Syrie. Mais la seule fa?on de mettre fin à la tragédie humanitaire qui frappe ce pays passe par un véritable cessez-le-feu national, ainsi que par une solution politique permettant au peuple syrien de déterminer son propre avenir. La communauté internationale doit faire tout ce qui est nécessaire pour parvenir à une solution politique négociée, a-t-il ajouté.