Dernière mise à jour à 09h15 le 09/02
Une équipe composée de responsables du service de sécurité intérieure d'Isra?l (Shin Bet), de l'agence de renseignement israélienne (Mossad) et du bureau du procureur de l'Etat va procéder à une enquête préliminaire sur le scandale d'espionnage téléphonique qui secoue la police israélienne, a déclaré mardi dans un communiqué un porte-parole du Premier ministre.
Cette décision a été prise lors d'une réunion à laquelle ont participé le Premier ministre israélien Naftali Bennett, le ministre de la Justice Gideon Saar, le ministre de la Sécurité publique Omer Bar-Lev et le procureur général Gali Baharav-Miyara, selon le communiqué.
Au cours de la réunion, les quatre responsables ont discuté du nombre croissant d'articles de presse affirmant que la police s'était servie du logiciel espion Pegasus de NSO pour pirater sans autorisation le téléphone de dizaines de fonctionnaires et de citoyens.
Cette décision survient dans un contexte de multiplication des critiques émanant de ministres, de législateurs et du public quant à l'utilisation illégale présumée de ce logiciel controversé.
Mardi également, le chef de la police Kobi Shabtai est revenu plus t?t que prévu de sa visite aux Emirats arabes unis pour faire face à ce scandale.
La police israélienne a déclaré dans un communiqué que M. Shabtai était favorable à la création d'une commission d'enquête dirigée par un juge.
La société israélienne de logiciels espions NSO a développé Pegasus, un puissant outil de piratage téléphonique qui peut infecter les téléphones portables pour en extraire des messages, des photos et des courriels, et même activer secrètement les microphones et les caméras.
NSO a suscité de nombreuses critiques internationales après que son logiciel espion a été utilisé à mauvais escient par plusieurs gouvernements à travers le monde, notamment contre des fonctionnaires, des journalistes, des militants et des universitaires.