Les dernières violences qui ont touché la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, sont un signe avant-coureur de la réapparition des dangers des terroristes de l'Etat islamique dans le pays, a averti Zahra Ershadi, la représentante permanente adjointe de l'Iran auprès des Nations unies.

Se référant à la récente attaque des militants de l'Etat islamique contre la prison de Ghwayran à Hassaké, tenue par les Kurdes, Mme Ershadi a décrit l'événement comme un signal d'alarme qui a montré une fois de plus que "les terroristes takfiris parrainés par l'étranger" restent une grave menace pour la sécurité et la stabilité régionales, a rapporté vendredi la télévision d'Etat.

Selon la représentante iranienne, les violences à Hassaké ont également montré que les forces étrangères en Syrie n'ont pas été en mesure d'assurer la sécurité et l'ordre, tandis que l'Etat islamique a étendu son influence et met en danger la vie de la population locale.

Dans le même temps, elle a souligné que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être une excuse pour violer la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie par la présence "d'occupants étrangers" dans le pays arabe.

Mme Ershadi a en outre exhorté l'ONU et ses agences humanitaires à renforcer leur assistance à l'ensemble de la Syrie.

"Des efforts sérieux sont nécessaires pour lever les sanctions unilatérales imposées à la Syrie. Ces mesures illégales ont prolongé les souffrances de la population et nui au travail des agences humanitaires internationales et nationales", a-t-elle noté.

Selon la télévision d'Etat, l'envoyée iranienne a fait ces remarques jeudi lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.