Les Nations Unies travaillent avec le gouvernement éthiopien pour libérer 16 membres de son personnel humanitaire national, a déclaré mardi un porte-parole de l'ONU.

Selon Stéphane Dujarric, le porte-parole en chef du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, 6 des 22 membres du personnel local initialement détenus ont été libérés. Il y a par ailleurs eu des contacts avec les personnes encore détenues, mais M. Dujarric n'a pas apporté davantage de précisions sur ce point.

Lorsqu'on lui a demandé si les Nations Unies envisageaient de déplacer du personnel hors d'Ethiopie, le porte-parole a répondu : "Nous surveillons la situation plus que quotidiennement et prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du personnel, national et international".

A la date de lundi, il y avait 2.398 employés locaux et 1.077 employés internationaux des Nations Unies en Ethiopie avec environ 4.957 personnes à charge, a précisé M. Dujarric. Il n'y a pas eu non plus de rapports de personnel ayant des difficultés à quitter le pays.

La raison de la détention du personnel humanitaire est inconnue, mais il a été rapporté qu'ils pourraient être d'origine tigréenne.

Les combats qui durent depuis un an avec les rebelles du Tigré, la région la plus septentrionale de l'Ethiopie, se sont récemment étendus aux régions voisines d'Afar et Amhara, et le gouvernement détiendrait des Tigréens en dehors de la zone assiégée.

Lundi seulement, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a pour sa part conclu une visite de quatre jours en Ethiopie, demandant un plus grand accès humanitaire à la région dans le besoin.