Dernière mise à jour à 09h02 le 04/08
Les Nations Unies restent fortement préoccupées par la dégradation de la situation humanitaire au Liban, a révélé mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies.
Le pays est confronté à un effondrement de son système économique et financier, à la pandémie de COVID-19, à l'impact catastrophique et aux conséquences des explosions qui ont frappé le port de Beyrouth il y a un an, ainsi qu'aux effets continus de la crise syrienne, a souligné l'OCHA.
L'impasse politique continue d'alimenter les manifestations populaires et entrave toute réforme significative ainsi que tous les efforts de relance, a-t-il ajouté.
La situation des Libanais ordinaires s'aggrave de jour en jour. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté d'un taux effrayant de 400% entre janvier et décembre 2020. Les besoins humanitaires augmentent parmi les Libanais comme parmi les migrants, y compris dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de la santé, de la protection et de l'éducation, de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement, selon l'OCHA.
A la fin de 2020, 19% des ressortissants libanais ont déclaré avoir perdu leur source de revenus principale. En mars 2021, 78% de la population était dans une situation de pauvreté, selon les estimations. Plus d'un tiers de la population libanaise est confrontée à une pauvreté extrême, a indiqué l'OCHA.
Parallèlement, neuf familles réfugiées syriennes sur dix vivent dans la pauvreté extrême, contre 55% seulement il y a un an. La situation est plus grave encore pour les foyers dirigés par une femme. Les migrants au Liban, dont le nombre est estimé à 210.000 avec une population féminine majoritaire, sont confrontés à un taux de ch?mage élevé, à l'insécurité alimentaire et du logement, et à un manque d'accès à l'eau potable, a souligné l'agence onusienne.
Par ailleurs, l'accès à des services de première nécessité comme le combustible, l'électricité, les soins de santé et l'eau potable, est rare. La plupart de ces services étaient auparavant assurés par le secteur privé, qui est déjà surchargé en raison de nombreuses années d'investissement insuffisant, selon l'OCHA.