Selon une enquête menée auprès des entreprises et publiée mardi par l'Association des chambres d'industrie et de commerce allemandes (DIHK), 60% des entreprises allemandes jugent mauvaise leur situation commerciale actuelle avec le Royaume-Uni, contre seulement 36% l'année dernière.

L'enquête conduite auprès de 1.200 entreprises allemandes entretenant des relations commerciales avec le Royaume-Uni a montré que 10% seulement jugent leur situation commerciale bonne.

Après le retrait du Royaume-Uni du marché unique de l'Union européenne au début de l'année dernière, l'évaluation des relations commerciales entre l'Allemagne et le Royaume-Uni a atteint son plus bas niveau depuis le début de l'enquête spéciale de DIHK sur le Brexit en 2017.

L'Union européenne et le Royaume-Uni sont convenus d'un accord global peu de temps avant la fin de la période de transition du Brexit, l'accord de commerce et de coopération Union européenne-Royaume-Uni entrant provisoirement en vigueur le 1er janvier.

De son c?té, l'Office fédéral de la statistique (Destatis) a annoncé mardi que les exportations allemandes vers le Royaume-Uni avaient chuté de 15,5% d'une année sur l'autre à 66,9 milliards d'euros (80,9 milliards de dollars) l'année dernière. Dans le même temps, les importations allemandes en provenance du Royaume-Uni ont diminué de 9,6% à 34,7 milliards d'euros.

Par ailleurs, selon l'enquête de DIHK, 75% des entreprises allemandes ont qualifié la bureaucratie douanière de "plus grand risque commercial", notant que les déclarations en douane nécessaires prennent souvent du temps et sont liées à des co?ts supplémentaires. Plus de la moitié des entreprises ont également rencontré des problèmes de logistique, par exemple des problèmes avec le logiciel des douanes britanniques, a également indiqué DIHK.

Comme beaucoup d'autres secteurs, un fabricant allemand de confiserie sur trois a enregistré des "problèmes considérables" d'approvisionnement du marché britannique après l'achèvement du Brexit à la fin de l'année dernière, a pour sa part annoncé la semaine dernière l'Association de l'industrie allemande de la confiserie (BDSI).