Dernière mise à jour à 10h52 le 06/01
Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi a déclaré mardi qu'il ne devrait rester que quelques centaines de soldats américains en Irak après le retrait de la moitié d'entre eux du pays.
Lors d'une allocution télévisée à la veille du centenaire de la Journée de l'Armée irakienne, M. al-Kadhimi a déclaré que le retrait des troupes américaines était d? au "dialogue stratégique en cours entre l'Irak et les Etats-Unis qui a débouché sur le retrait de contingents de soldats américains au cours des derniers mois. Le retrait de plus de la moitié de ces soldats s'achèvera dans les prochains jours".
"Il n'en restera que quelques centaines, pour la coopération dans les domaines de la formation, de la réhabilitation, de l'armement et du soutien technique (pour les forces irakiennes)", a déclaré M. al-Kadhimi.
Le retrait des forces américaines "était basé sur la volonté des forces irakiennes de protéger la terre d'Irak et de préserver la dignité de son peuple", a déclaré M. al-Kadhimi.
M. Al-Kadhimi a également déclaré que l'Irak ne sera pas une arène pour des conflits régionaux ou internationaux et ne permettra pas que ses terres soient utilisées pour régler des comptes entre pays.
"L'armée irakienne est prête à remplir son devoir, et en cette journée d'hommage à notre courageuse armée, nous annon?ons que 2021 sera l'année des réalisations irakiennes à tous les niveaux", a-t-il ajouté.
Les relations entre Bagdad et Washington sont tendues depuis le 3 janvier 2020, après qu'un drone américain a frappé un convoi à l'aéroport de Bagdad, tuant Qassem Soleimani, ancien commandant de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran, et Abu Mahdi al-Muhandis, chef adjoint des forces paramilitaires irakiennes Hached al-Chaabi.
La tension a poussé les deux parties à tenir plusieurs sessions de dialogue stratégique à partir du 12 juin dernier, et les Etats-Unis se sont engagés à réduire leurs troupes dans le pays.