Dernière mise à jour à 09h44 le 26/11
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté mercredi la communauté internationale à se soucier des besoins des femmes et des filles victimes de violence et de discrimination.
"La communauté mondiale doit continuer à s'appuyer sur la dynamique que nous avons créée pour donner la priorité aux voix, aux expériences et aux besoins des femmes et des filles", a déclaré le chef de l'ONU lors d'une réunion virtuelle pour commémorer la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui tombe le 25 novembre.
M. Guterres a noté que la violence contre les femmes et les filles est "un défi mondial omniprésent en matière de droits de l'homme, enraciné dans les relations de pouvoir inégales entre les sexes, l'inégalité structurelle et la discrimination".
"La crise du COVID-19 a montré avec encore plus de clarté que la violence contre les femmes et les filles est une urgence mondiale qui nécessite une action urgente", a-t-il déclaré. "Les taux de violence, en particulier la violence domestique, ont augmenté de fa?on spectaculaire dans le monde entier", a poursuivi M. Guterres.
Par ailleurs, il a déclaré se sentir "encouragé" de voir tant de gouvernements, pendant la pandémie, prendre des mesures pour lutter contre la violence sexiste.
Les partenaires de la société civile et les organisations de base pour les droits des femmes ont été indispensables pour prévenir et répondre à la violence contre les femmes et les filles dans le contexte de la pandémie de COVID-19, a ajouté M. Guterres, tout en indiquant qu'"il restait beaucoup de travail à faire".
"Nos priorités doivent avant tout inclure un financement urgent et flexible des organisations de défense des droits des femmes, qui sont si souvent les premières à intervenir en cas de crise", a fait remarquer le secrétaire général de l'ONU.
"Il est essentiel que les services pour les survivantes soient considérés comme essentiels et restent ouverts, avec des ressources et des mesures adéquates en place pour soutenir les services sociaux et de santé afin de prendre soin des survivantes de la violence", a-t-il souligné.
M. Guterres a déclaré que les mesures ne devraient pas se concentrer uniquement sur l'intervention une fois que la violence a eu lieu. "Elles devraient viser à réduire le risque que la violence se produise dès la première fois", a-t-il dit.
Cette année, le thème de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes est "Orangez le monde : Financez, intervenez, prévenez, collectez !''