Dernière mise à jour à 13h14 le 18/09
La Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté jeudi une résolution condamnant "toutes les formes de sentiment anti-asiatique liées au COVID-19".
La résolution, adoptée par 243 voix pour et 164 voix contre, intervient alors que les législateurs Démocrates reprochent depuis longtemps au président Donald Trump d'avoir qualifié le nouveau coronavirus de "virus chinois". Selon les législateurs, cette rhétorique a conduit à une escalade de la discrimination contre les Américains d'origine asiatique.
Soutenue par la députée Démocrate de New York Grace Meng, la résolution s'est opposée à la connexion du virus à un emplacement géographique spécifique, citant les avertissements de l'Organisation mondiale de la santé et des Centres de contr?le et de prévention des maladies américains, selon lesquels cela crée une stigmatisation.
"Malheureusement, ce sectarisme est alimenté par certains à Washington, et vous pourriez penser, et je le croyais aussi, qu'il y aurait un consentement presque unanime pour condamner la violence contre les Américains d'origine asiatique, qui vient jusque de la Maison Blanche elle-même, qui utilise des termes dangereux, faux et offensants pour décrire le coronavirus", a de son c?té commenté la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, avant le vote.
"L'Organisation mondiale de la santé et les Centres de contr?le et de prévention des maladies ont explicitement mis en garde contre le lien entre les maladies infectieuses et des ethnies spécifiques en raison de leurs effets stigmatisants, ce qui a de graves répercussions sur la santé et la lutte contre le virus. Comme l'a dit le médecin-chef des Centres de contr?le et de prévention des maladies, la stigmatisation est l'ennemi de la santé publique", a souligné la Démocrate californienne.
Les Républicains ont pour leur part critiqué les Démocrates pour avoir présenté ce qu'ils considèrent comme une résolution non contraignante à un moment où l'impasse politique au Capitole continue d'entraver l'adoption d'un nouveau projet de loi de secours contre le coronavirus.