Dernière mise à jour à 09h23 le 22/06
La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a exprimé dimanche dans un communiqué sa préoccupation par rapport aux récentes attaques délibérées contre le personnel soignant et les centres de soins dans le pays, particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Un nouveau rapport spécial publié par la MANUA présente les résultats de sa surveillance sur tous les incidents du conflit armé qui ont affecté le système de santé depuis le 11 mars, date à laquelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le statut de pandémie mondiale du COVID-19, jusqu'au 23 mai, début d'un cessez-le-feu de trois jours entre les talibans et le gouvernement afghan.
"Alors qu'une réponse humanitaire d'urgence était nécessaire pour préserver la vie de tous les Afghans, les talibans et les forces de sécurité nationale afghanes ont mené des actes de violence délibérés qui ont fait obstacle aux opérations sanitaires", a déploré Deborah Lyons, envoyée spéciale des Nations Unies et cheffe de la mission, citée dans le communiqué de la MANUA.
"Il n'y a pas d'excuse pour de telles actions ; la sécurité et le bien-être de la population civile doivent être une priorité", selon Mme Lyons.
Le rapport de la MANUA a documenté 15 incidents qui ont affecté l'offre de soins au cours de la période étudiée, pendant laquelle 12 attaques délibérées ont été perpétrées tandis que les trois incidents restants étaient accidentels.
"La plupart de ces incidents liés aux services de santé, huit attaques ciblées et deux incidents accidentels, ont été attribués aux talibans", précise le communiqué.
Le rapport souligne que les actes de violence délibérés contre les centres de soins, y compris les h?pitaux et le personnel soignant, sont interdits en vertu du droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre.
Comme indiqué dans le rapport, les Nations Unies condamnent tous les enlèvements, les menaces, les attaques délibérées et les autres actes intentionnels contre les centres de soins et le personnel soignant, ajoute le communiqué.