Dernière mise à jour à 10h17 le 08/04
Dans la population active mondiale de 3,3 milliards de personnes, plus de quatre personnes sur cinq, ou 81%, sont actuellement affectées par la fermeture totale ou partielle des lieux de travail due à la pandémie de COVID-19, selon un rapport publié mardi par l'Organisation internationale du travail (OIT).
Qualifiant la pandémie de "pire crise mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale", le dernier rapport de l'OIT sur COVID-19 et le monde du travail s'attend à ce que la crise fasse dispara?tre 6,7% des heures de travail dans le monde au cours du deuxième trimestre de 2020, soit l'équivalent de 195 millions de travailleurs à plein temps.
Tout en prédisant d'importantes réductions des heures de travail dans les Etats arabes, en Europe et en Asie-Pacifique, le rapport indique que les secteurs les plus menacés sont l'hébergement et les services de restauration, l'industrie manufacturière, le commerce de détail et les activités commerciales et administratives.
Le rapport prévoit également de "lourdes pertes" dans les pays appartenant à divers groupes de revenus, mais surtout dans les pays à revenu intermédiaire supérieur (7,0%, 100 millions de travailleurs à temps plein), ce qui va bien au-delà des effets de la crise financière de 2008-09.
"Les travailleurs et les entreprises traversent une catastrophe, aussi bien dans les économies développées que dans les économies en développement", a déclaré le directeur général de l'OIT, Guy Ryder. "Nous devons agir vite, ensemble et avec détermination. De bonnes mesures d'urgence peuvent faire la différence entre survie et effondrement."
Bien que la hausse finale du ch?mage mondial pour l'année 2020 dépende en grande partie de l'évolution de la situation et des mesures adoptées, le rapport a prévenu "une forte probabilité" que les chiffres de fin d'année soient nettement plus élevés que la projection initiale de l'OIT qui était de 25 millions.