Dernière mise à jour à 14h00 le 01/04
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a averti mardi que tous les pays du monde souffraient d'un manque d'action coordonnée face au COVID-19, et a regretté l'absence d'aides globales pour soutenir les pays en développement.
"Nous ne voyons toujours aucune action coordonnée entre les pays pour lutter contre le virus sous la direction de l'Organisation mondiale de la santé", a déclaré le secrétaire général au cours d'un point de presse virtuel consacré à la publication d'un rapport intitulé "Responsabilité partagée, solidarité globale : Faire face aux conséquences économiques du COVID-19", durant lequel il a également répondu à diverses questions sur la coopération internationale en matière de lutte contre le virus et de sauvetage de l'économie mondiale.
"Le G20 a fait un pas dans la bonne direction. Mais je pense que nous sommes encore très loin de faire ce que nous devrions faire pour lutter contre le COVID-19 dans le monde et nous donner les moyens de contrer ses effets négatifs sur l'économie et les sociétés mondiales", a-t-il par ailleurs indiqué au sujet du Sommet extraordinaire virtuel des dirigeants du G20, qui s'est tenu jeudi dernier.
"Dans de nombreux pays du monde, les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'ont pas été respectées, et chacun a eu tendance à suivre sa propre voie. Nous avons absolument besoin d'une action concertée, dans laquelle tous les pays unissent leurs efforts pour endiguer conjointement la propagation du virus en suivant les directives de l'OMS", a indiqué M. Guterres.
"S'il est vrai que 5 000 milliards de dollars américains ont déjà été mobilisés, nous sommes encore loin de ce qui est nécessaire, notamment parce que la majeure partie de ce qui a été mobilisé l'a été par les pays développés en vue de soutenir leurs propres économies", a-t-il déclaré. Jeudi dernier, les principales économies du G20 ont en effet décidé de débloquer plus de 5 000 milliards de dollars américains pour stimuler l'économie mondiale, afin de présenter un "front uni" contre la menace commune posée par le COVID-19.
"Nous sommes encore loin de disposer de mesures globales qui permettraient d'aider le monde en développement à mettre en place les conditions requises pour éliminer la maladie et faire face aux conséquences dramatiques de l'épidémie pour la population - pour les personnes qui ont perdu leur emploi, les petites entreprises qui risquent de dispara?tre, ou encore les gens qui vivent de l'économie informelle, et qui n'ont maintenant plus aucun moyen de subsistance", a-t-il affirmé.
"Il y a beaucoup à faire, et un soutien massif au monde en développement reste nécessaire. Nous ne sommes pas encore arrivés à destination, mais j'espère que nous allons au moins dans la bonne direction", a indiqué le secrétaire général de l'ONU.