Dernière mise à jour à 12h10 le 28/03
Le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, s'est félicité jeudi de l'engagement des dirigeants du G20 comme première étape importante dans la construction d'une réponse véritablement mondiale aux défis sans précédent que fait peser la pandémie de COVID-19.
"L'engagement ferme et clair du G20 à faire tout ce qu'il faut pour surmonter les impacts sanitaires, sociaux et économiques de la pandémie est une première étape très bienvenue. Sa décision de n'épargner aucun effort pour protéger les personnes, les emplois, les revenus et les entreprises est extrêmement importante", a-t-il déclaré.
M. Ryder a participé au sommet extraordinaire des dirigeants du G20 sur le COVID-19 organisé via une liaison vidéo par l'Arabie saoudite, présidente en exercice du groupe.
"C'est le moment pour la solidarité mondiale, en particulier avec les personnes les plus vulnérables au sein des sociétés, et avec le monde émergent et en développement. Nous devons également apporter notre plein soutien aux personnels de santé qui sont en première ligne de la réponse médicale", a-t-il ajouté.
M. Ryder a également souligné que la pandémie de COVID-19 s'était transformée en une crise économique mondiale qui pourrait facilement devenir une récession mondiale, appelant à des mesures spécifiques pour soutenir les travailleurs, les emplois et les revenus. Ces mesures comprennent l'extension de la protection sociale, le soutien au maintien de l'emploi et un allègement financier et fiscal, y compris pour les micro, petites et moyennes entreprises.
"Lors de la crise financière de 2008/9, le monde s'est réuni et le pire a été évité. Nous avons la chance de faire de même maintenant et de le faire mieux. Mais nous devons agir maintenant pour que les années 2020 ne soient pas une rediffusion des années 1930", a-t-il déclaré.
Guy Ryder a également appelé à l'utilisation du dialogue entre les partenaires sociaux comme moyen essentiel de renforcer la confiance du public et de soutenir les mesures visant à surmonter une crise.
Une évaluation préliminaire des effets globaux de la pandémie sur le monde du travail, publiée le 18 mars, a indiqué qu'elle pourrait augmenter le nombre de ch?meurs dans le monde de près de 25 millions de personnes et pousser des millions d'autres vers le sous-emploi et la pauvreté au travail.
"Le G20 doit travailler avec les Nations Unies pour mener à bien les actions nécessaires à l'échelle mondiale et à l'échelle requise. Nous avons les moyens de le faire, nous avons juste besoin de la volonté politique pour regarder au-delà des frontières nationales", a conclu le chef de l'OIT.