Dernière mise à jour à 10h54 le 17/02
La 56e Conférence de Munich sur la sécurité s'est achevée dimanche sans que les participants ne soient parvenus à un consensus sur la "désoccidentalisation" ("Westlessness" en anglais), le thème sous lequel était cette année placée la conférence.
Les débats sur la "désoccidentalisation" - une notion qui fait notamment référence à la perte d'une position commune sur ce que signifie l'appartenance à l'Occident - risquent cependant de se poursuivre pendant un certain temps.
Le président de la Conférence, Wolfgang Ischinger, a souligné dans son allocution de cl?ture qu'il existait de nombreuses divergences de vues entre les pays de l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis. "Si nous ne nous écoutons pas les uns les autres, nous allons avoir des problèmes", a-t-il ajouté.
"Je suis heureux que nous ayons réussi à provoquer un peu de débat (sur la désoccidentalisation) ; certains sont d'accord, d'autres non", a déclaré M. Ischinger, espérant par ailleurs que la discussion sur la paix et la stabilité en Europe et au-delà allait franchir une nouvelle étape.
Le président de la Conférence a également appelé l'Allemagne à apporter des réponses positives au président fran?ais Emmanuel Macron, qui a appelé au cours de la conférence à une stratégie proprement européenne et à davantage d'actions au niveau européen pour relever un certain nombre de défis.
Le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a quant à lui appelé à surmonter les différences Est-Ouest et à pratiquer le multilatéralisme.
La Conférence de Munich sur la sécurité s'est tenue pour la première fois en 1963. Son objectif initial était de consolider les engagements et de mieux coordonner les politiques de défense des pays occidentaux. Depuis, la conférence a évolué pour impliquer des représentants venus du monde entier, et sert à présent de plateforme à divers débats sur les questions de sécurité mondiale.