Dernière mise à jour à 13h56 le 30/01
Plusieurs milliers d'opposants à la réforme des retraites sont une nouvelle fois descendus mercredi dans les rues de Paris et des grandes villes du pays pour protester contre la réforme des retraites tandis que l'examen du projet de loi, adopté vendredi dernier en Conseil des ministres, a débuté en commission à l'Assemblée nationale.
Entamé il y a près de deux mois, le mouvement de contestation contre la réforme des retraites continue mais semble s'essouffler.
Appelés à manifester par plusieurs syndicats et organisations de jeunesse pour une huitième journée nationale interprofessionnelle, les Fran?ais étaient moins nombreux à battre le pavé mercredi.
D'après les autorités, les chiffres de manifestants étaient en net recul par rapport à la journée d'action de vendredi dernier (entre 249.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur et 1,3 million selon la CGT).
L'intersyndicale devait se réunir dans la soirée. Des actions sont déjà annoncées pour jeudi et vendredi.
Dans les rangs des syndicats, on continue cependant d'afficher la détermination et d'exiger le retrait de la réforme, en relevant que le mouvement bénéficie toujours du soutien de l'opinion.
Le projet de loi a pourtant été adopté vendredi dernier en Conseil des ministres et son examen en commission a commencé à l'Assemblée nationale. Mais de nombreux leaders politiques dénoncent une procédure accélérée.
La conférence sur le financement de la réforme doit s'ouvrir ce jeudi à Matignon. Les partenaires sociaux sont censés trouver d'ici fin avril des solutions garantissant l'équilibre financier du système de retraites d'ici à 2027.
La CFDT, seul grand syndicat à soutenir un système universel de retraites à points, a posé de nouvelles conditions à sa participation à cette conférence. "Il faut d'abord qu'on réponde aux exigences de justice sociale, c'est une condition sine qua non pour avancer dans la conférence de financement", a déclaré son secrétaire général Laurent Berger lors d'une conférence de presse.
"Nous discuterons (du financement) après avoir eu des assurances en terme de pénibilité, retraite progressive, minimum contributif et transitions pour les agents publics", a-t-il précisé.