Dernière mise à jour à 09h48 le 20/09
L'Union européenne (UE) devrait prendre en charge le rapatriement des migrants qui arrivent en Italie et dans d'autres pays européens sans avoir droit à l'asile, a déclaré le président italien Sergio Mattarella à l'issue d'un entretien avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, jeudi.
"Nous pensons que ces pays auxquels incombaient une responsabilité commune devant le phénomène historique des migrations doivent trouver des solutions, partagées, espérons-le, par l'ensemble de l'Union européenne", a déclaré M. Mattarella dont les propos ont été ultérieurement publiés par son bureau.
En tout état de cause, a-t-il précisé, ces solutions devraient permettre la mise en oeuvre "de mécanismes automatiques pour répartir les migrants et les rapatrier aux frais de l'Union".
"Cela signifie que l'Union devrait adopter et assumer la responsabilité des rapatriements, car elle est en mesure de le faire d'une manière plus efficace que ne le peuvent les états membres individuellement, en renvoyant ceux qui n'ont pas droit à l'asile, tout en respectant leur situation et leurs droits", a expliqué M. Mattarella.
Il a remercié l'Allemagne d'avoir été l'un des partenaires de l'UE qui, jusqu'à présent, ont été les plus utiles et les plus coopératifs en termes d'accueil et de gestion des migrants et des réfugiés.
Faisant écho à ses propos, M. Steinmeier a souligné que l'Italie et l'Allemagne avaient une responsabilité spécifique dans la protection des "fondements du projet de l'Union européenne", y compris dans la manière dont le bloc réagit et gère les grands phénomènes.
En ce qui concerne l'afflux de migrants, le président allemand a convenu de la nécessité d'une solution européenne, ajoutant que les efforts visant à alléger le fardeau des premiers pays de l'UE où arrivent les migrants - notamment l'Italie, la Grèce et l'Espagne - devraient être assortis d'efforts d'une intensité comparable pour tenter de pacifier la Libye.
Trouver une solution diplomatique est "l'objectif" d'une conférence internationale sur la Libye que le gouvernement allemand envisage d'organiser à Berlin en octobre ou, au plus tard, en novembre.