Le ministre américain de l'Energie, Rick Perry, a déclaré lundi qu'il était prématuré de dire si les Etats-Unis auraient ou non besoin de recourir à leurs réserves stratégiques de pétrole après les attaques commises samedi contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite.

"Je pense qu'il est un peu trop t?t pour faire des commentaires (...) sur le question de savoir si les réserves stratégiques de pétrole seront ou non nécessaires, du moins tant que nous n'aurons pas une idée plus précise de la durée durant laquelle ces installations seront en panne", a indiqué M. Perry dans une interview accordée à CNBC.

"Je crois que les Saoudiens disent déjà qu'ils pourront relancer un tiers de la production perdue avant la fin de la journée (...). Je veux être très clair : le marché dispose d'une quantité de pétrole assez importante", a-t-il affirmé.

M. Perry a tenu ces propos après que le président américain Donald Trump a déclaré dimanche avoir autorisé l'utilisation des réserves stratégiques pétrolières des Etats-Unis pour compenser la flambée des prix du pétrole.

"A la suite de l'attaque commise contre l'Arabie saoudite, qui pourrait avoir un impact sur les prix du pétrole, j'ai autorisé l'utilisation du pétrole issu des réserves stratégiques en cas de besoin, dans des quantités qui restent à déterminer, mais qui devront être suffisantes pour que les marchés restent bien approvisionnés", a affirmé M. Trump sur Twitter.

Les attaques de drone de samedi ont été revendiquées par les rebelles houthis du Yémen. Elles ont visé des installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco à Abqaiq, dans l'est du pays, et sur le champ pétrolier de Hijrat Khurais.

Selon Aramco, les attaques de samedi ont entra?né en Arabie saoudite une baisse de production de 5,7 millions de barils, soit environ 50% de la production quotidienne du royaume.

Les prix du pétrole ont monté en flèche après ces attaques, suscitant de nombreuses inquiétudes à travers le monde quant à l'approvisionnement en pétrole.

Les contrats à terme du Brent ont progressé d'environ 8,7%, s'établissant à 65,49 dollars le baril en début de séance en Europe, tandis que les contrats à terme du pétrole américain ont grimpé d'environ 8% pour atteindre 59,26 dollars le baril, a rapporté le Wall Street Journal.