Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus par téléphone jeudi pour discuter des questions relatives à l'Ukraine, à la Syrie, à la Libye et à l'accord sur le nucléaire iranien, a rapporté le Kremlin.

Lors des discussions sur les perspectives de résoudre le conflit en Ukraine, "l'absence d'alternatives aux accords de Minsk comme base pour un règlement a été soulignée", indique le Kremlin dans un communiqué.

Selon le communiqué, M. Poutine et Mme Merkel sont convenus de poursuivre le travail commun au sein du format des Quatre de Normandie, qui regroupe la Russie, l'Allemagne, la France et l'Ukraine.

Le président russe a souligné l'importance de préparatifs sérieux pour le prochain sommet des dirigeants des Quatre de Normandie afin de parvenir à des résultats concrets et positifs.

Il a souligné l'impératif pour Kiev de s'acquitter de ses obligations découlant de ces accords conclus lors des sommets des Quatre de Normandie respectivement à Paris en 2015 et à Berlin en 2016.

M. Poutine a informé Mme Merkel de la situation en Syrie, y compris des mesures prises pour neutraliser les menaces terroristes dans la zone de désescalade d'Idlib, où l'armée syrienne poursuit ses opérations militaires contre les rebelles.

Les deux parties ont souligné l'importance de former rapidement et de mettre en place une commission constitutionnelle, qui est devenue la pièce centrale des efforts de paix des Nations unies en Syrie avec pour objectif l'organisation d'élections pour mettre fin à huit années de guerre dévastatrice.

Lors des discussions sur la question libyenne, M. Poutine et Mme Merkel ont exprimé leur intention commune de contribuer à une résolution pacifique de la crise dans cette région et de continuer à soutenir la médiation de l'ONU dans ce processus.

Mme Merkel a informé M. Poutine des discussions sur le Plan d'action global conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action - JCPOA), également connu sous le nom d'accord sur le nucléaire iranien, lors du récent sommet du Groupe des sept (G7) à Biarritz en France.

"La nécessité de consolider les efforts de toutes les parties prenantes pour maintenir le JCPOA a été observée", indique le communiqué du Kremlin.