Dernière mise à jour à 09h03 le 15/07
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont fait part de leur préoccupation ce dimanche quant à un délitement de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015.
"Aujourd'hui, nous sommes préoccupés par le risque que le JCPOA (Plan d'action global conjoint) ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les états-Unis et à la suite de la décision de l'Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord", ont déclaré les trois dirigeants dans un communiqué commun publié par l'Elysée ce dimanche.
"Nous sommes extrêmement préoccupés par la décision de l'Iran de stocker et d'enrichir de l'uranium au-delà des limites autorisées. Par ailleurs, nos trois pays sont profondément troublés par les attaques auxquelles nous avons assisté dans le golfe Persique et au-delà, ainsi que par la détérioration de la sécurité dans la région", ont-ils ajouté.
"Nous pensons que le moment est venu d'agir de fa?on responsable et de rechercher les moyens d'arrêter l'escalade des tensions et de reprendre le dialogue. Les risques sont tels qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause, et envisagent les conséquences possibles de leurs actions", ont également souligné les trois pays européens, soulignant leurs initiatives diplomatiques récentes "pour contribuer à la désescalade et au dialogue, pour lesquels des signes de bonne volonté sont nécessaires de toute urgence, de la part de toutes les parties."
Selon eux, s'ils soutiennent l'accord signé avec l'Iran en 2015 aux c?tés des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie, "sa poursuite dépend du plein respect par l'Iran de ses obligations ; nous exhortons l'Iran à revenir sur ses décisions récentes à cet égard."
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont rappelé que depuis mai 2018, lorsque les Etats-Unis ont décidé de sortir de l'accord, ils ont fait de leur mieux "pour travailler avec toutes les parties restant engagées dans l'accord afin que la population iranienne puisse continuer à bénéficier des avantages économiques légitimes fournis par le JCPOA".
"Nous continuerons d'explorer les possibilités de dialogue prévues dans l'accord pour traiter de la question du respect des obligations de l'Iran, notamment par le biais de la Commission conjointe du JCPOA", ont-ils déclaré.