Dernière mise à jour à 11h29 le 06/01
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué vendredi les Etats-Unis et Isra?l pour leur ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran et du Pakistan.
La même intervention a également été observée dans des pays comme l'Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie, le Soudan et le Tchad, a indiqué M. Erdogan à la presse à Istanbul avant de partir pour effectuer une visite en France.
Depuis le déclenchement des manifestations en Iran la semaine dernière, le président américain Donald Trump a exprimé son soutien aux manifestants, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu les a salués pour être descendus dans la rue pour protester contre le gouvernement.
En outre, M.Trump a critiqué le Pakistan pour ne pas aider suffisamment Washington à traquer les terroristes afghans.
M.Erdogan a également exhorté Washington à reconsidérer "son sens de justice", alors qu'un banquier turc a été condamné par un tribunal américain pour avoir aidé l'Iran à s'échapper aux sanctions.
Mehmet Hakan Atilla, ex-directeur général adjoint de la banque publique turque Halkbank, a été condamné mercredi à New York à plusieurs chefs d'inculpation, dont la fraude bancaire et le complot visant à violer la loi américaine sur les sanctions.
M. Erdogan a dénoncé que les Etats-Unis ont mis en place un processus qui comprend "une série de complots" contre Ankara.
"Non seulement en droit mais aussi en économie", a-t-il déclaré, avertissant que les accords juridiques bilatéraux avec les Etats-Unis "perdraient leur validité".
Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis ont été tendue sur un éventail de questions, y compris le soutien militaire de Washington à la milice kurde syrienne que Ankara a qualifiée de terroriste, et son refus d'extrader Fethullah Gülen, prédicateur réfugié aux Etats-Unis, qui est accusé par Ankara d'être derrière la tentative de coup d'Etat ratée du 15 juillet 2016.