Dernière mise à jour à 11h26 le 02/06
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a souligné jeudi qu'un renforcement des capacités est nécessaire pour garantir que l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'Etat du port (PSMA) favorise une pêche durable, selon un communiqué publié jeudi par l'ONU.
Visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN), le PSMA offre au monde entier "tous les instruments nécessaires pour atteindre notre objectif", a déclaré à Oslo le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, lors de la première rencontre des Etats parties organisée depuis mercredi par le gouvernement de la Norvège en vue de définir les détails relatifs à la mise en ?uvre de ce traité international.
Le PSMA sera bient?t constitué de 48 parties (y compris l'Union européenne regroupant ses 28 membres) avec l'arrivée du Japon et du Monténégro, suite au dép?t de leurs instruments d'adhésion. "Cela rajoute un poids supplémentaire au traité, qui va d'ailleurs bient?t fêter son premier anniversaire", a indiqué M. José Graziano da Silva, ajoutant qu'il était très confiant sur le fait que de nombreux autres pays les rejoindraient dans un futur proche.
Le traité négocié par la FAO restreint l'accès aux ports des navires de pêche ne respectant pas les règles. Il s'agira notamment d'avoir en leur possession des licences d'exploitation en bonne et due forme et d'être totalement transparents sur les espèces de poissons et la quantité capturée. Ce traité est le résultat de plusieurs années d'efforts diplomatiques destinés à lutter contre la pêche INN, un phénomène qui représente jusqu'à 26 millions de tonnes de poissons (soit 23 milliards de dollars de pertes chaque année) et qui menace les efforts visant à instaurer une pêche durable dans les océans du monde.
Actuellement, les Etats parties du PSMA représentent plus des deux tiers du commerce mondial de poisson.