Dernière mise à jour à 08h21 le 06/01
John McCain, président du Comité des Forces armées du Sénat américain, s'est engagé jeudi à prendre des mesures pour répondre aux piratages informatiques présumés qui auraient été commis par la Russie pendant l'élection présidentielle de l'an dernier.
"Chaque Américain devrait être alarmé par les attaques de la Russie contre notre nation", a-t-il déclaré au cours d'un audit du Sénat sur les menaces informatiques dirigées contre les Etats-Unis, décrivant les actions de Moscou comme des "attaques sans précédent contre notre démocratie".
"Aucun intérêt de sécurité nationale n'est plus important pour les Etats-Unis d'Amérique que la capacité à organiser des élections libres et justes, sans aucune ingérence étrangère", a déclaré M. McCain.
Le sénateur vétéran a appelé le Congrès à mettre de c?té les querelles partisanes et à travailler de concert pour "dissuader, empêcher, et si nécessaire répondre aux piratages informatiques étrangers".
L'audit de jeudi a réuni les plus hauts responsables du renseignement américain, dont James Clapper, directeur du Renseignement national, Marcel Lettre, vice-Secrétaire de la Défense chargé du renseignement, et Mike S. Rogers, directeur de la NSA et du Cyber-Commandement américain.
M. Clapper a réitéré l'accusation selon laquelle Moscou avait orchestré ces cyber-attaques, affirmant que la Russie constituait "une menace existentielle pour les Etats-Unis".
"Je ne pense pas que nous ayons jamais été victimes d'une campagne aussi directe ou aussi agressive pour influencer notre processus électoral", a déclaré M. Clapper au Comité des Forces armées du Sénat.
Le président élu Donald Trump a refusé à plusieurs reprises d'admettre la validité des rapports selon lesquels la Russie serait intervenue dans l'élection présidentielle 2016. Il a également pointé du doigt Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, pour mettre en doute les allégations de piratage russe émises par les agences américaines de renseignement.
Au cours de l'audit, M. Clapper a été interrogé sur la possibilité que M. Assange ait été impliqué dans cette affaire. "Pas selon moi", a-t-il répondu.
Cet audit survient la veille du briefing de M. Trump par les hauts responsables du renseignement américain à propos de l'enquête en cours sur les piratages russes présumés.