Dernière mise à jour à 15h53 le 05/01
Selon un sondage mené par le plus grand groupe de réflexion chinois, six personnes sur dix sont satisfaites des efforts de lutte contre la corruption en Chine en 2016.
Le sondage de l'Académie chinoise des sciences sociales a par ailleurs montré que le niveau d'approbation dans le public, qui se monte à 62%, était plus élevé chez les fonctionnaires, où il s'établit à 95%.
L'enquête, qui s'est appuyée sur plus de 5 000 questionnaires valides, fait partie du sixième rapport annuel sur l'évaluation de la lutte contre la corruption menée en Chine, publié mercredi par l'Académie.
Selon Jiang Laiyong, secrétaire général du Centre de recherche sur l'intégrité du gouvernement à l'Académie, la répression de l'année dernière semble avoir l'effet souhaité : ? Le nombre de cas de corruption découverts en 2016 a été considérablement inférieur à celui des années précédentes. La plupart des cas de corruption connus du public ont fait l'objet d'enquêtes ces dernières années et sont actuellement traités par les services judiciaires ?, a-t-il précisé.
? D'après les informations du public ?, a-t-il ajouté, ? on peut constater que les gros pots de vin ont surtout été acceptés avant 2013. Aujourd'hui, il est vraiment rare de voir des responsables qui osent accepter des pots de vin ou détourner des deniers publics en grandes quantités ?.
Il y a eu aussi une forte baisse des dénonciations et des plaintes du public, ce qui montre que la campagne a été efficace depuis le début de 2012, a également précisé M. Jiang.
Le rapport indique que les progrès les plus notables en 2016 ont été la création d'un système d'intégrité pour un gouvernement propre. Il souligne que des ordonnances de supervision internes au Parti et les principes directeurs sur la vie politique du Parti ont été publiés, en plus de règlements de responsabilité sur le travail des fonctionnaires du gouvernement.
Les entités judiciaires comme la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême ont également édicté des règlements spécifiques pour traiter les affaires de corruption. Selon le rapport, ces mesures concrètes ont sensiblement amélioré la gouvernance en 2016.
Selon Zhang Guolan, du département disciplinaire de la Province du Hebei, les procédures d'inspection disciplinaire ont été grandement améliorées dans la province, et 220 cadres supérieurs ont été sélectionnés pour le bassin de talents de l'équipe d'inspection.
Les domaines qu'ils examineront, a-t-elle précisé, comprennent les terres et les ressources et les services de logement et de développement rural.
Néanmoins, a souligné le rapport, si les preuves de corruption majeure ont diminué en 2016, les cas de violations mineures de la discipline du Parti ont augmenté.
Au total, 40 827 cas ont fait l'objet d'une enquête en 2016, impliquant des violations des règles d'austérité en huit points mises en valeur par le Parti au cours des quatre dernières années. Selon l'organe de lutte contre la corruption, la Commission centrale pour l'inspection de la discipline, cela représente une augmentation annuelle de près de 11%.
Dans le cadre de ces affaires, 42 466 personnes ont été sanctionnées, soit 25% de plus que l'année précédente.
? De nouveaux problèmes sont apparus à la suite des progrès significatifs réalisés dans la lutte anti-greffe ?, a précisé M. Jiang.
Dans certaines régions, des responsables locaux ont fait preuve de moins d'initiative pour éviter de commettre des erreurs et, dans certains cas, il s'est avéré que le public devait encore offrir des ? cadeaux ? ou des petits pots-de-vin aux responsables. En conséquence, M. Jiang a suggéré la prise de mesures pour réduire les écarts de revenus, qui conduisent certains fonctionnaires à faibles revenus à céder à la tentation.