Le ministère américain de la Justice a promis lundi d'essayer de conclure rapidement l'enquête sur de nouveaux courriels présumés d'Hillary Clinton, alors que le soutien à la candidate démocrate à la Maison Blanche semble s'éroder à une semaine du scrutin.

Peter Kadzik, procureur général adjoint, a assuré dans une lettre au Congrès que ses services "continueront de travailler étroitement avec le FBI, de consacrer ensemble toutes les ressources nécessaires et de prendre toutes les mesures appropriées le plus rapidement possible".

Cet engagement survient après que le directeur du FBI, James Comey, a déclaré que l'institution fédérale enquêtait sur de possibles nouveaux courriels liés à l'ancienne secrétaire d'Etat découverts dans l'ordinateur de l'ex-époux de Huma Abedin, une conseillère de Mme Clinton.

La décision de M. Comey a été vivement critiquée par le camp démocrate qui l'accuse de ne pas avoir respecté la tradition de ne pas rendre publics des éléments sur une enquête en cours à l'approche d'une élection.

La Maison Blanche a joué lundi la carte de la neutralité. "Je ne critiquerai ni ne défendrai le directeur Comey", a déclaré le porte-parole Josh Earnest, tout en ajoutant que le président Barack Obama "ne croit pas (qu'il) essaye sciemment d'influencer le résultat de l'élection".

Hillary Clinton a pour sa part tenter de minimiser ce nouveau développement. Lors d'une réunion électorale à Kent dans l'Ohio, un Etat-clé pour le scrutin, elle a estimé que "le dossier est vide" et qu'elle était confiante dans le fait qu'elle ne serait pas poursuivie dans cette affaire.

Son rival républicain Donald Trump a continué de faire flèche de tout bois, affirmant que si Mme Clinton était élue présidente le 8 novembre, le pays risquait d'être plongé dans "une crise constitutionnelle".

Ce rebondissement lui a en tout cas permis de réduire son écart sur sa rivale, gagnant 2,4 points au cours du week-end, selon une moyenne de sondages établie par le site RealClearPolitics.