Dernière mise à jour à 08h20 le 11/10
Les quatre policiers violemment agressés samedi dernier à Viry-Chatillon (Essonne), au sud de Paris, ont fait face à "une bande de sauvageons qui ont agi avec lacheté", a dénoncé lundi le ministre fran?ais de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la radio RTL, promettant qu'ils seront "rattrapés".
"Dans 'sauvageon', il y sauvage et c'est une véritable attaque barbare, sauvage, qui était destinée à tuer", a-t-il accusé.
M. Cazeneuve a rendu visite aux deux agents grièvement blessés toujours hospitalisés : une policière de 39 ans et un agent de sécurité de 28 ans, br?lé aux mains. L'état de ce dernier "est sérieux, mais stationnaire", a-t-il dit en précisant avoir "pu mesurer le choc pour leurs collègues et la peine de leurs familles".
"Cette agression est une abjection et ceux qui l'ont commise seront rattrapés par la justice et, je le souhaite, très sévèrement punis", a poursuivi le ministre, ajoutant que "ces individus seront rattrapés car la police judiciaire travaille bien, travaille vite et, comme toujours, ceux qui ont commis de tels actes sont rattrapés par la République".
Les quatre policiers circulant à bord de deux véhicules effectuaient une mission de contr?le d'un système de vidéosurveillance d'un feu rouge situé en face du quartier sensible de la Grande Borne le 8 octobre, lorsqu'ils ont été pris pour cible par une dizaine d'individus cagoulés qui leur ont notamment jeté des cocktails Molotov, comme l'a expliqué Bernard Cazeneuve.
Evoquant les moyens supplémentaires déployés pour la sécurité par l'Etat, le ministre fran?ais de l'Intérieur a affirmé qu'à la Grande Borne, "45 emplois de policiers supplémentaires arrivent au cours de l'année 2016".
"Après des années de révision générale des politiques publiques où 13.000 emplois ont été supprimés, où les moyens d'investissement de la police ont diminué de 15%, nous avons décidé de donner les moyens à nos forces de faire face à des acteurs violents", a dit M. Cazeneuve.
Interrogé sur d'éventuels quartiers sensibles réputés inaccessibles aux autorités fran?aises car trop dangereux, il s'en est fermement défendu, affirmant que "tous les jours, des trafiquants sont arrêtés dans les quartiers sensibles en France et notamment celui de la Grande Borne, car nous avons donné à la police les moyens d'être plus forte face à ces gangs en l'armant et nous faisons travailler la police judiciaire, le renseignement territorial et la sécurité publique ensemble pour aller plus vite dans l'identification des criminels".
"Il n'y a pas de zones de non-droit en France", a martelé Bernard Cazeneuve.