Dernière mise à jour à 08h29 le 27/09
Les Etats-Unis et la Russie devraient considérer de se retirer de Syrie s'ils n'arrivent pas à convenir d'un cessez-le-feu, a déclaré lundi la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop.
Mme Bishop a affirmé à la radio ABC (Australian Broadcasting Corporation) que la hausse des tensions entre les deux puissances pourrait avoir un effet encore plus négatif sur le Moyen-Orient.
Elle a indiqué à ABC qu'il n'y a "aucune confiance" entre les deux parties, et la chose diplomatique à faire, qui éviterait un futur bain de sang, serait de se retirer de cette nation ravagée par la guerre jusqu'à ce que les tensions s'apaisent.
"Alors que les termes du cessez-le-feu ont été convenus plus d'une fois, ils sont systématiquement sapés par les actions de groupes sur le terrain", a déploré la chef de la diplomatie australienne.
"Fondamentalement, tant que les parties estiment qu'elles peuvent atteindre leurs objectifs par des moyens militaires, il semblerait qu'elles continueront à se battre".
"Les deux parties, les Etats-Unis et les groupes de la coalition, ainsi que les pays du Golfe, doivent convaincre les groupes d'opposition qu'un cessez-le-feu doit être respecté".
"La Russie et l'Iran doivent eux convaincre le régime de Bachar el-Assad de respecter le cessez-le-feu. Chaque option a tout de même besoin d'être considérée, dont le retrait du soutien de chaque partie".
Les Etats-Unis et la Russie sont en désaccord dans la région depuis que les bombardements de la coalition ont accidentellement tué 90 soldats du gouvernement syrien, alors que les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir approuvé les bombardements ayant tué 45 civils à Alep.
Plus t?t cette semaine, la représentante permanente américaine aux Nations unies Samantha Power a qualifié la présence militaire russe au Moyen-Orient de "barbarisme", alors que son homologue russe Vitaly Chourkine a déclaré qu'une "centaine de groupes armés" opposés au régime de Bachar el-Assad étaient en train de recevoir des armes, posant un risque pour les civils syriens.
"Le territoire de ce pays est bombardé sans distinction. Apporter la paix est maintenant presque une tache impossible", a affirmé M. Chourkine.