Dernière mise à jour à 08h16 le 08/09
Le cofondateur du groupe armé d'extrême-gauche fran?ais Action directe, Jean-Marc Rouillan, a été condamné à huit mois de prison pour "apologie du terrorisme" comme l'ont annoncé plusieurs médias fran?ais ce mercredi.
Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés le 23 février dernier, lorsque Jean-Marc Rouillan a déclaré dans un entretien au mensuel marseillais "Le Ravi" de mars, qu'il avait trouvé les auteurs des attentats de novembre 2015 à Paris "très courageux" : "Ils se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris (alors qu' ils) savent qu' il y a 2 000 ou 3 000 flics autour d'eux" a-t-il déclaré.
Lors de son audition, Jean-Marc Rouillan a indiqué qu'il aurait du dire "déterminés" et non "courageux", affirmant qu'il n'avait "aucune connivence" avec les djihadistes qui sont "des ennemis".
Le tribunal a estimé que Jean-Marc Rouillan, ayant lui-même fait partie d'un "mouvement terroriste", avait fait preuve "d'empathie" à l'égard des auteurs des attentats de janvier et novembre 2015. Il a été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à l'Association fran?aise des victimes du terrorisme et 300 euros à chacune des 30 victimes des attaques du 13 novembre 2015, qui se sont constituées parties civiles, comme le rapportent plusieurs médias fran?ais dont le quotidien Le Monde.
L'ancien membre d'Action directe, groupe actif dans les années 80, avait été libéré en mai 2012 après avoir passé 24 ans de prison pour avoir les assassinats terroristes de
l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault Georges Besse.