La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a déclaré dimanche un cessez-le-feu définitif à partir de minuit.

"En tant que commandant de tous les fronts militaires des FARC, j'ordonne à toutes nos unités et à chacun de nos combattants de cesser le feu définitivement et de mettre fin à leur lutte contre le gouvernement colombien à partir de ce minuit", a annoncé à la presse le dirigeant des FARC, Timoleon Jimenez, alias Timochenko, depuis La Havane, la capitale cubaine, où ont eu lieu les pourparlers de paix entre la guérilla et le gouvernement.

Cette déclaration fait suite à celle faite jeudi dernier par le président Juan Manuel Santos, qui avait appelé l'armée à mettre fin aux combats avec les membres des FARC.

"Nous avons entendu avec émotion l'ordre présidentiel à son armée. En conséquence, nous donnons le même ordre à nos troupes", a indiqué le dirigeant des FARC en faisant part du "désir de réconciliation" de la guérilla paysanne née il y a un demi-siècle.

"Aujourd'hui, plus que jamais, nous regrettons ces morts si nombreuses et la douleur provoquées par la guerre", a-t-il ajouté. "La guerre se termine. Vivons ensemble comme des frères et des soeurs. Espérons qu'une insurrection armée ne se reproduise jamais."

L'accord de paix conclu mercredi dernier entre les deux parties au terme de quatre ans de pourparlers sera soumis à référendum le 2 octobre. En vertu de cet accord, les FARC seront désarmées et pourront se transformer en mouvement politique.

Le gouvernement, pour sa part, a promis à mettre en oeuvre une réforme agraire au profit du développement rural. Par ailleurs, les deux parties travailleront ensemble à l'indemnisation des victimes du conflit, à la lutte contre le trafic de drogue, au déminage et à la recherche des personnes disparues.