Dernière mise à jour à 15h43 le 24/06
23 juin, la session plénière du Groupe des fournisseurs nucléaires (GFN) a eu lieu à Séoul, en Corée du Sud. A cette occasion, Choi Jong-moon, le vice-ministre sud-coréen des affaires étrangères pour les affaires multilatérales et mondiales, a adressé ses plus vifs éloges envers la Chine pour son r?le constructif dans la convocation réussie de l’assemblée plénière, et a évoqué en hauts termes le r?le important du "Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires" dans le régime de non-prolifération du GFN.
Certaines rumeurs ont fait état que lors de la réunion plénière, la Chine s’est unilatéralement opposée à l’entrée de l'Inde dans le Groupe des fournisseurs nucléaires, ce à quoi Wang Qun, directeur de la Division contr?le des armements au Ministère chinois des affaires étrangères, a répondu dans une interview qu’aucune mention spécifique relative à "l’entrée de pays non-parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires" ne figure pour l’heure dans l’agenda du GFN, et qu’il est donc encore moins question de parler d'opposition ou de soutien. Cependant, la Chine attache une grande importance à la fa?on de traiter l’adhésion des "Etats non-parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires". Lors de l'étape précédente, la Chine a ainsi encouragé le groupe à adopter un mode "Amis du Président", conduisant trois discussions informelles sur tous les aspects des problèmes concernant l’ensemble de pays susceptibles de rejoindre le groupe.
Wang Qun a souligné que l'admission de nouveaux membres dans le groupe est clairement définie, impliquant cinq critères, avec des questions non seulement techniques, mais aussi politiques et juridiques. Le plus important est le "Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires" : les pays candidats doivent être des signataires du "Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires". C’est une "règle d’or", ce n’est pas la Chine qui l’a fixée et elle est universellement reconnue par la communauté internationale. Le "Traité de non-prolifération nucléaire" est la pierre angulaire du système international de non-prolifération. Si des problèmes émergent sans cesse dans le " Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires", alors la construction du système de non-prolifération internationale s’effondrera.
Selon Wang Qun, la Chine estime que, s’agissant du processus d’adhésion des "pays non-parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires", il y a deux points à observer : Tout d'abord, parler des règles du groupe. Deuxièmement, faire des efforts de pensée créative pour promouvoir un consensus. La session plénière, la Chine a encouragé le Groupe à trouver des fa?ons créatives de discuter de l'adhésion d’"Etats non-parties" au "Traité sur la non-prolifération nucléaire". Il est à souligner que cette approche est plus formelle, mais que c’est aussi une avancée majeure pour l’assemblée plénière.
S’agissant de l’adhésion de l'Inde au Groupe des fournisseurs nucléaires, cela appelle aussi à la nécessité de lutter contre le changement climatique, et à ce sujet, la Chine a exprimé sa compréhension. Dans le même temps, Wang Qun a également souligné qu’en tant que seul instrument juridique du système de non-prolifération internationale, le "Traité de non-prolifération des armes nucléaires" comporte trois piliers, dont l'un consiste à assurer les droits légitimes des états à développer l'énergie nucléaire. Les documents juridiques des objectifs du "Traité de non-prolifération des armes nucléaires" et du domaine du changement climatique ne sont nullement contradictoires, mais se renforcent plut?t mutuellement.
Wang Qun a également dit que si l’Inde en a besoin, la Chine est prête à coopérer avec elle dans ce domaine, et qu’elle est prête à aider l'Inde pour résoudre ses problèmes en matière de besoins en énergie nucléaire.
(Source : Le Quotidien du Peuple)