Dernière mise à jour à 13h57 le 04/06
"La perspective de deux Etats, l'un Israélien l'autre Palestinien, c'est la ligne de la France", a rappelé vendredi à Paris le président fran?ais Fran?ois Hollande lors d'une réunion ministérielle concernant la paix au Proche-Orient.
"Depuis le début du conflit israélo-palestinien, la France n'a eu de cesse d'?uvrer à la recherche de la paix car elle est liée par une amitié indéfectible pour l'un et l'autre des peuples concernés et parce que la France est consciente de sa responsabilité dans cette région du monde et notamment par l'Histoire", a souligné M. Hollande en présence notamment du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de la représentante de l'Union européenne Federica Mogherini et des représentants d'une vingtaine de pays.
Au cours de cette réunion présidée par Jean-Marc Ayrault, ministre fran?ais des Affaires étrangères et du Développement international, les participants ont dressé un état des lieux de la situation sur le terrain, qui fait peser des risques sur la solution des deux Etats.
"Les participants ont réaffirmé qu'une solution négociée à deux Etats est la seule fa?on de parvenir à une paix durable, avec deux Etats, Isra?l et la Palestine, vivant c?te à c?te dans la paix et la sécurité", a indiqué le Quai d'Orsay par communiqué publié à l'issue de la réunion.
"Ils sont inquiets que les actions sur le terrain, en particulier les actes continus de violence et les activités de colonisation en cours, qui mettent dangereusement en péril les perspectives d'une solution à deux Etats" a-t-il souligné.
"Les participants ont discuté des moyens possibles à travers lesquels la communauté internationale pourrait aider à faire avancer les perspectives de paix (...) et ont mis en évidence le potentiel pour la paix et la sécurité régionale comme prévu par l'Initiative de paix arabe. Les participants ont également souligné le r?le essentiel du Quatuor et des parties prenantes régionales clés. Ils se sont félicités de l'offre faite par les pays concernés à contribuer à cet effort. Ils ont également salué l'offre de la France d'en assurer la coordination, et la perspective de convoquer avant la fin de l'année une conférence internationale", précise le communiqué.
Selon le ministre fran?ais des Affaires étrangères qui s'est exprimé à l'issue de la réunion, trois messages se dégagent des travaux d'aujourd'hui : "La solution des deux Etats est en grave danger. Nous approchons d'un point de non retour (...), il est urgent de recréer la confiance. Seuls les Israéliens et les Palestiniens pourront faire la paix et enfin, nous pouvons proposer un cadre et des soutiens qui permettront la tenue de négociations directes entre les parties".
"Aujourd'hui, nous faisons le choix de combattre la méfiance, de combattre le fatalisme (...) Nous ne voulons pas nous résigner à l'érosion de la solution des deux Etats", a ajouté le ministre fran?ais.