Dernière mise à jour à 09h00 le 26/05
Un rapport indépendant de l'Inspecteur général du Département d'Etat américain a accusé mercredi l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton d'avoir violé les règles du Département d'Etat en matière de conservation des archives informatiques, selon la presse locale.
Ce rapport très attendu doit être publié jeudi. Le quotidien américain The Hill, qui a eu accès à son contenu, a annoncé mercredi que le Bureau de l'Inspecteur général du Département d'Etat avait établi que Mme Clinton n'avait jamais demandé l'autorisation d'utiliser un serveur informatique privé, et que cette demande "n'aurait de toute fa?on pas été approuvée, en raison des risques sécuritaires qu'elle comporte".
Cet audit interne a également mis en faute Mme Clinton pour avoir été incapable de démontrer aux responsables de la sécurité du Département d'Etat que son serveur personnel, un appareil de type Blackberry, "remplissait des critères minimums de sécurité informatique", selon The Hill.
Par ailleurs, le rapport de 83 pages a également accusé Mme Clinton de ne pas s'être conformée aux règles du Département d'Etat en matière de conservation des archives informatiques.
"Mme Clinton aurait au minimum d? remettre au Département d'Etat tous les emails archivés en lien avec des affaires officielles avant de quitter le service du gouvernement. Comme elle ne l'a pas fait, elle a enfreint les règles du Département d'Etat, des règles mises en place conformément à la Loi sur les archives fédérales", indique le rapport cité par le journal The Hill.
Au cours d'une conférence de presse donnée en mars 2015, Mme Clinton a expliqué avoir échangé environ 60 000 emails à partir de son adresse personnelle au cours de son mandat au sein de l'administration Obama. La moitié de ces emails étaient de nature personnelle, et ont été effacés. Ce n'est qu'en 2014 que l'ancienne secrétaire d'Etat a remis l'autre moitié, soit environ 30 000 emails, au Département d'Etat.
Après avoir refusé pendant plusieurs mois de s'excuser d'avoir utilisé une messagerie personnelle, Mme Clinton a fini par céder en septembre, déclarant qu'il s'agissait d'une "erreur" et qu'elle en était "désolée".