Dernière mise à jour à 09h00 le 26/05
La Tanzanie est parvenue à réduire le taux de prévalence du paludisme de 33% en 2005 à 9% en 2015, a annoncé mercredi un responsable tanzanien.
Cette réduction était le résultat de facteurs multiples comprenant des campagnes efficaces contre cette maladie qui est la première cause de décès en Afrique, a expliqué Theresia Shirima, responsable de planification national pour la lutte contre le paludisme au sein du ministère tanzanien du Développement des communautés, des Genres, des Personnes agées et des Enfants.
Mme Shirima s'exprimait à l'occasion d'un événement présentant un dispensaire de moustiquaires baptisé "Chandarua Kliniki", qui distribuera des moustiquaires traitées aux enfants et maternités de différents centres de santé dans tout ce pays d'Afrique de l'Est.
Elle a expliqué que le gouvernement avait mis en place des stratégies pour veiller à ce que les moustiquaires soient distribuées dans tout le pays à toutes les familles, par le biais des enfants qui recevront ces moustiquaires à l'école.
Il y a différents moyens de distribuer les moustiquaires en Tanzanie et "dans la quatrième phase de ce programme, nous avons déjà réussi à couvrir 85% des familles et nous comptons poursuivre cette campagne pour atteindre notre objectif de 100%", a-t-elle déclaré.
Le Dr Wedson Sichalwe, médecin chef de la région de Mtwara, a également révélé que la prévalence du paludisme au niveau régional était tombé de 33 % en 2007/2008 à 17,5 % en 2015.
En 2015, environ 208.473 patients ont été diagnostiqués avec le paludisme par le service de sortie des patients (OPD), ce qui représente un pourcentage de 17,5%.
Le médecin chef régional a également ajouté que ce plan s'inscrivait dans le cadre d'une initiative pour distribuer des moustiquaires, avec pour principales bénéficiaires les femmes enceintes et les enfants de neuf mois qui se présenteront dans les cliniques pédiatriques et maternités.
Le plan "Chandarua Kliniki" est mis en ?uvre dans un projet sur six ans (2014-2019) parrainé par l'agence américaine USAID.
Ce plan gouvernemental a pour objectif de faire descendre la prévalence du paludisme à 6% d'ici à la fin de cette année, et à 1% d'ici à 2020.