Dernière mise à jour à 08h25 le 24/05
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Le premier Sommet humanitaire mondial s'est ouvert lundi à Istanbul par un appel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en direction des gouvernements, des ONG, du secteur privé et d'autres acteurs en faveur d'une amélioration du système humanitaire de la planète.
L'ONU évalue à plus de 130 millions le nombre de gens ayant besoin d'aide et de protection dans le monde. En raison de la hausse des conflits et des catastrophes naturelles, le besoin de fonds est sans précédent : quand l'ONU réclamait 3,4 milliards de dollars en 2006, elle en a demandé près de 21 milliards l'an passé.
Lors de son discours d'ouverture de ce sommet de deux jours, M. Ban a appelé les participants à exercer cinq responsabilités fondamentales, notamment en ce qui concerne les moyens de prévenir et de mettre fin aux conflits et de respecter les règles de la guerre.
Il a mis l'accent sur la questions des populations déplacées, exhortant le monde à en réduire significativement leur nombre au cours des prochaines années. "Je vous appelle à réduire de moitié (le nombre de) personnes déplacées d'ici 2030 et de trouver de meilleurs solutions à long terme pour les réfugiés et les déplacés sur la base d'un partage plus équitable des responsabilités", a-t-il dit.
A ce titre, le président turc Recep Tayyip Erdogan, h?te du sommet, a évoqué le lourd fardeau que représentait pour son pays l'accueil de plus de 2,5 millions de réfugiés syriens et souhaité que le système humanitaire international soit réformé.
"Le système actuel ne répond pas du tout aux besoins face aux questions urgentes et ne parvient pas à trouver des solutions", a-t-il déploré. "Seuls certains pays assument leurs responsabilités. A partir d'aujourd'hui, chacun devrait en assumer sa part. Nous devons avoir un système qui place les êtres humains au centre".
L'idée de ce premier Sommet humanitaire mondial, qui rassemble à Istanbul 5.200 participants dont 65 chefs d'Etat et de gouvernement, avait été lancée par Ban Ki-moon en janvier 2012. Ce dernier a défini un Programme d'action pour l'humanité qui s'articule autour de cinq responsabilités fondamentales : prévenir et mettre fin aux conflits, respecter les règles de la guerre, aider les plus vulnérables, combiner aide humanitaire avec aide au développement, et enfin garantir un financement humanitaire suffisant.