Dernière mise à jour à 08h42 le 13/05
Le Conseil de l'Union européenne, l'un de ses principaux organes décisionnels, a convenu de prolonger les contr?les aux frontières au sein de l'espace Schengen alors que près de 55 000 réfugiés sont coincés en Grèce.
à partir de jeudi, l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Norvège et la Suède auront l'autorisation de continuer leurs contr?les aux frontières pendant six mois, a indiqué le Conseil dans un communiqué.
Plus précisément, la frontière terrestre austro-hongroise, la frontière terrestre germano-autrichienne, les ports danois autorisant des liaisons maritimes à destination de l'Allemagne, notamment, continueront à faire l'objet de contr?les.
Néanmoins, les cinq pays seront tenus de s'assurer que les contr?les effectués seront uniquement ''nécessaires et proportionnés'' et que les mesures prises auront pour objectif de supprimer l'ensemble des contr?les aux frontières intérieures et de revenir à un fonctionnement normal de l'espace Schengen d'ici la fin de l'année 2016.
"Les contr?les aux frontières doivent être ciblés et leur portée, fréquence, lieu et durée être limités à ce qui est strictement nécessaire pour faire face aux graves menaces et préserver l'action publique et la sécurité intérieure à la suite des mouvements secondaires de migrants en situation irrégulière,'' précise le communiqué.
étant donné que la crise des réfugiés se prolonge, les contr?les aux frontières sont devenus la norme dans certaines régions d'Europe. Fermement opposée à la décision, la Grèce a déclaré que la prolongation des contr?les aux frontières internes a mis en péril le fonctionnement global de l'espace Schengen.
Plus de deux mois après la fermeture de la ''route des Balkans occidentaux,'' le nombre de réfugiés coincés en Grèce continue d'augmenter et concernerait 55 000 personnes, selon les chiffres du gouvernement.
Le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a insisté sur le fait que la décision est conforme à la feuille de route visant à revenir au fonctionnement normal de l'espace Schengen d'ici novembre.
"Nous devons atteindre cet objectif d'une fa?on ordonnée,'' a-t-il dit. "Tant que subsistent de graves anomalies au niveau de la gestion des frontières, certaines mesures de contr?le aux frontières intérieures doivent être maintenues."