Dernière mise à jour à 08h42 le 13/05
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a invité jeudi les Brésiliens au calme et au dialogue, après que le Sénat brésilien a voté un peu plus t?t dans la journée l'ouverture d'un procès en destitution pour la présidente Dilma Rousseff.
"Le secrétaire général appelle toutes les couches de la population au calme et au dialogue", a déclaré dans une conférence de presse quotidienne Stephane Dujarric, porte-parole de Ban Ki-moon. "Il espère que les autorités brésiliennes sauront se montrer à la hauteur des traditions démocratiques de ce pays, en respectant les règles de l'Etat de droit et de la Constitution", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU a également exprimé sa gratitude pour la contribution du Brésil au travail des Nations Unies, a souligné le porte-parole.
La présidente Rousseff va être suspendue jusqu'à ce que le Sénat puisse procéder à un dernier jugement, dans le cadre d'un procès qui devra se tenir dans les 180 jours. Le vice-président Michel Temer prendra les commandes de l'Etat au cours de cette période.
Une fois le procès en destitution ouvert, il faudra une majorité des deux tiers pour retirer définitivement la présidence à Mme Rousseff.
Le Sénat a donné son accord pour ce procès t?t dans la matinée, par 55 voix contre 22, après plus de 20 heures de débats enflammés. A la différence du précédent vote organisé au sein du Congrès des députés, la réunion du Sénat a donné aux partisans de la présidente l'occasion de présenter leur défense avant le vote.