Dernière mise à jour à 08h25 le 11/05
La fan-zone prévue au pied de la tour Eiffel à Paris pendant l'Euro 2016 suscite des critiques en raison du risque sécuritaire qu'elle pose, ses détracteurs dénon?ant "une folie".
"C'est une folie de maintenir cette fan-zone après les attaques qui ont visé la France et compte tenu de la menace qui pèse sur notre pays aujourd'hui", a déclaré lundi le député-maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon, après que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a présenté la fan-zone qui sera installée au pied de la tour Eiffel pendant l'Euro 2016 du 9 juin au 10 juillet.
Fin mars, l'ancien directeur de la police nationale, Frédéric Péchenard, avait estimé sur Public Sénat que la création d'une fan-zone au pied de la tour Eiffel revenait à "offrir aux terroristes une possibilité de faire un attentat massacre", ajoutant qu'il fallait "interdire les fan-zones à Paris".
La fan-zone située sur le Champ de mars au pied de la tour Eiffel s'étendra sur 130 000 m2 et pourra accueillir 92 000 personnes chaque jour.
Lundi, la maire de Paris a indiqué que la fan-zone "sera entièrement barriérée et étanche" et que "les entrées et les sorties s'effectueront par des sas sécurisés, avec un double système de contr?le d'accès".
De son c?té, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a indiqué mardi sur Europe 1 que "les fan-zones seront extrêmement sécurisées" avec des dispositifs de "déminage, des drones, de la vidéosurveillance, de la palpation pour toutes les entrées".
"La fan-zone est une réponse sécuritaire pour bien organiser l'événement. Je me refuse d'être dans une logique anxiogène par rapport à un événement qui doit rester une grande fête populaire", a conclu le ministre.
Au total, dix fan-zones seront créées en France pour accueillir les spectateurs de l'Euro 2016 pendant les retransmissions de matchs.