La Chine a réfuté, mardi, les accusations d'un diplomate de l'Union européenne (UE) selon lesquelles l'inefficacité de l'industrie sidérurgique de la Chine portait atteinte aux fabricants européens.

"Nous espérons que tous ceux qui souhaitent faire de telles remarques pourront présenter clairement les faits et respecter les faits", a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en commentant les propos de l'ambassadeur de l'UE en Chine, Hans Dietmar Schweisgut.

M. Schweisgut a déclaré lundi que Beijing n'avait pas suffisamment agi pour résoudre le problème de la surcapacité dans son industrie sidérurgique, frappant lourdement les fabricants européens.

"La Chine s'efforce de résoudre la question de la surcapacité industrielle avec une détermination plus ferme, des mesures plus précoces et des solutions plus pratiques que tout autre pays", a indiqué M. Lu.

Le gouvernement chinois a fait de l'industrie sidérurgique une priorité dans la réduction de la surcapacité. Au lieu d'offrir des subventions, la Chine est le seul pays qui impose des restrictions sur les exportations d'acier, a-t-il expliqué.

Selon lui, la Chine a réduit la capacité de production d'acier de 90 millions de tonnes au cours des cinq dernières années, presque le double de l'objectif d'origine qui était de 48 millions de tonnes.

La surcapacité dans l'industrie sidérurgique est un problème international en raison de la faible demande causée par la crise économique mondiale, a noté le porte-parole. Le règlement fondamental est la reprise stable et durable de l'économie mondiale, qui nécessite des efforts conjoints de tous les pays au lieu d'accusations.

"L'UE a importé 32 millions de tonnes d'acier en 2015, dont seulement un cinquième en provenance de la Chine. Cela n'a pas de sens d'attribuer le dilemme des fabricants européens à la Chine", a conclu le porte-parole.