Dernière mise à jour à 09h13 le 05/05
(Photo d'archives) |
Lorsque Donald Trump est entré dans la course à la présidentielle, nombreux furent ceux à se moquer de lui, disant que c'était un homme d'affaires milliardaire se livrant à un acte de vanité. Les pontes de la politique pensaient que c'était une plaisanterie et avaient considéré son entrée en politique comme un nouvel épisode d'une émission de télé-réalité. Mais un peu plus de 11 mois plus tard, Donald Trump est désormais, plus que probablement, le futur candidat républicain à la présidence, sur le point d'obtenir un titre dont peu de gens croyaient qu'il avait la moindre chance de le gagner.
Après sa nette victoire mardi soir dans l'Indiana sur Ted Cruz et le retrait surprise de celui-ci, la voie est grande ouverte à Donald Trump pour son investiture par le Parti Républicain. En face, chez les Démocrates, la défaite sans appel d'Hillary Clinton face à Bernie Sanders donne un coup de frein à sa campagne, quand bien même cette déconvenue ne risque guère de compromettre l'avance de l'ancienne secrétaire d'Etat dans la course à l'investiture. Mais la contreperformance d'Hillary Clinton semble néanmoins l'avoir marquée, car elle a été la seule à ne pas s'exprimer publiquement mardi soir. Dans les deux cas, ces résultats témoignent d'une certaine défiance des électeurs américains face à la classe politique traditionnelle.
Face au mutisme d'Hillary Clinton, l'occasion était trop belle pour Donald Trump, qui du coup n'a pas manqué de railler celle qui sera probablement son adversaire, disant ? Nous allons désormais combattre Hillary Clinton, elle ne sera pas une grande, une bonne présidente mais une mauvaise présidente. Elle ne comprend rien au commerce ?, avant de rendre hommage à son concurrent républicain Ted Cruz, déclarant ? J'ai rivalisé toute mon existence, en participant à des compétitions dans le sport, le business et, depuis dix mois, dans la politique. Ted Cruz, je ne sais pas s'il m'apprécie ou non, mais c'est un sacré compétiteur. Il est dur, déterminé ?.
De leur c?té, dès l'annonce des premiers résultats de la primaire dans l'Indiana, les commentateurs ont rivalisé de superlatifs pour décrire la victoire de Donald Trump, avec des titres comme ? Big ?, ? Very big ?, ? Historic ?. A présent, rien ne semble plus pouvoir arrêter la dynamique du milliardaire new-yorkais. Avec 1 013 délégués, Donald Trump se rapproche du chiffre magique de 1 237 délégués nécessaires pour éviter une convention républicaine où il pourrait voir sa nomination contestée au second tour du vote des délégués, en juillet prochain à Cleveland. ? Si nous remportons l'Indiana, ce sera terminé ?, avait-il prédit lors d'un meeting électoral organisé lundi. Sa victoire dans l'Indiana et le renoncement de Ted Cruz semblent manifestement lui donner raison.