Le président américain Barack Obama a indiqué lundi à Antalya que Washington partageait plus rapidement du renseignement et des informations avec la France suite aux attaques terroristes de Paris, mais il a refusé d'engager plus de soldats américains pour lutter contre le groupe de l'Etat islamique (EI).

"Nous rationnalisons le processus par lequel nous partageons le renseignement et l'information militaire opérationnels avec la France", a déclaré M. Obama lors de la conférence de presse en conclusion du sommet du G20.

"Cela autorisera nos personnels à transmettre plus rapidement et plus souvent des informations sur la menace, y compris sur l'EI, à nos partenaires fran?ais, parce que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous protéger contre d'autres attaques et protéger nos citoyens", a-t-il ajouté.

L'anti-terrorisme a été une priorité lors du sommet du G20 suite aux attaques de Paris de vendredi soir, qui ont fait 129 morts.

La France a intensifié dimanche ses frappes aériennes contre des cibles de l'EI en Syrie en représailles, alors que le groupe extrémiste a revendiqué les attaques de Paris.

Réaffirmant l'objectif des Etats-Unis de "dégrader et finalement détruire" l'EI, le président Obama a rejeté l'idée d'envoyer plus de troupes américaines pour combattre le groupe, faisant savoir que cette option ne pouvait "durer".

Il a défendu l'actuelle stratégie américaine, qui est axée sur l'élimination des cibles, des dirigeants et des infrastructures de l'EI et la réduction de son espace, comme étant une stratégie "qui finirait par marcher" mais "prendrait du temps".

M. Obama a autorisé à la fin du mois dernier l'armée américaine à envoyer 50 membres de commandos en Syrie pour agir comme conseillers militaires et formateurs pour les forces d'opposition modérées. C'était la première fois que Washington envoyait des personnels militaires en Syrie depuis que le pays a plongé dans le chaos en mars 2011.

Quelques jours plus t?t, le Pentagone avait présenté une nouvelle stratégie militaire appelant à des raids intensifiés contre l'EI à la fois en Syrie et en Irak et impliquant l'armée américaine.

Quelque 3 500 soldats américains ont été envoyés en Irak pour servir en tant que conseillers et formateurs militaires.