Le bilan croissant des affrontements entre les forces de sécurité turques et les militants du Parti des travailleurs kurdes (PKK) a suscité des inquiétudes sur une escalade des violences.

Trois soldats turcs ont été tués et six autres blessés alors que le PKK a attaqué des troupes vendredi dans la province d'Hakkari (sud-est), près de la frontière avec l'Irak, a indiqué l'armée turque.

Selon Emre Ercis, analyste turc, cette attaque n'était qu'un test du PKK.

Il a prévu que les forces de sécurité devraient être encore plus vigilantes samedi, date anniversaire des premières attaques lancées par le PKK dans les provinces d'Hakkari et de Siirt le 15 ao?t 1984, marquant le début des conflits.

Le PKK considère cette date comme "le jour de la résurrection" et pourrait profiter de ce jour pour lancer des attaques meurtrières contre les forces de sécurité.

L'armée turque a également renforcé les mesures de sécurité dans la région et a intensifié ses raids aériens contre le PKK.

Le bilan des affrontements ayant débuté le mois dernier ne cesse de s'alourdir.

Près de 40 membres des forces de sécurité ont péri dans des affrontements alors que douze civils ont été tués dans des attaques menées par le PKK.

Dans les frappes aériennes contre les cibles du PKK menées dans le nord de la Syrie, où s'abritent des commandants du PKK, il est estimé qu'environ 390 militants ont été tués. Une quarantaine de membres du PKK ont également été tués dans des opérations menées en Turquie. Au total, plus de 40.000 membres du PKK ont été tués depuis 1984.